JULIE CHEZ LES NIPPONS

Naoshima pour notre coton 23 septembre 2010

Filed under: Arts,Tourisme Ouest Honshu — julie.l @ 12:06

1 an est passé, pour l’occasion on est allé à la découverte de Naoshima pour la journée, une petite île au sud de Okayama. La veille on a fait la route jusqu’à Okayama pour se rapprocher pour le lendemain. Promenade dans Okayama, par le plus grand des hasards on a trouvé une « fromagerie ». J’ai ricané en voyant le nom, et finalement j’avais tort c’était une vraie petite fromagerie, avec du vrai fromage, mais bon… la petite part de brie à 6 euros ça fait réfléchir! On s’est quand même fait plaisir (enfin, je me suis fait plaisir…) avec assiette de fromages et jambon cru en apéro. On a poursuivi notre route, et avons atterri dans un restaurant espagnol pour le dîner. C’est la première fois de ma vie que j’allais dans un restau espagnol (hors Espagne), ça change, ça fait plaisir. Tout ça n’a pas grand intérêt pour vous, mais pour moi SI! 🙂 .    Bref… Naoshima.

 

 

Naoshima, petite ile de 14 km², 3500 habitants, à priori rien qui la différencie des milliers d’iles de la mer intérieure et pourtant ici le touriste étranger est présent… pourquoi?

Cette ile est devenue depuis une vingtaine d’années un haut lieu de l’art moderne!

Mon cher mari voulait visiter les musées de Naoshima depuis bien longtemps, mais les musées fermant le lundi, le seul jour ou monsieur ne travaille pas, il n’en avait jamais eu l’occasion. Cette année pour la première fois se tenait le « Setouchi international art festival », un festival international d’art qui se déroule sur 7 iles de la mer intérieure pendant 100 jours non stop. Il a cru que c’était sa chance, mais ….non, seuls les musées de l’ile de Naoshima restait fermés le lundi durant le festival. Pas de bol!

 

Tant pis on a loué des vélos et on fait le tour de l’ile pour aller voir les musées de l’exterieur! 🙂 Il y a tout de meme pas mal de statues ou bâtiments d’art contemporain en exterieur, donc on a quand même vu des choses, mais c’est vraiment à refaire et cette fois avec les musées! Je ne suis pas specialiste de l’art contemporain, certains trucs étaient à mon goût assez ridicules, mais je ne ferai pas de commentaire, je vous laisse admirer par vous même.

 

 

 « I ♥ Yu » par Shinro Otake, un  vrai bain public japonais entièrement décoré par un artiste

   photo d’une photo du bain

     

 

Haisha par Shinro Otake, dans le cadre du House Projetc, qui consiste à convertir d’anciennes maisons du village en espace ou s’expose des artistes contemporains. Toutes les maisons du House project étaient fermées, donc j’ai que ça à vous montrer.

 

 

 

 

l’ile de l’île, oeuvre franco-japonaise

 

Les 3 musées : Benesse House, Chichu Art Museum et Lee Ufan Museum étaient malheureusement fermés, mais dans le parc du Benesse House il y avait pas mal de choses à voir :

  

 

 

 

 

 

 

Au port de Naoshima on est accueilli par ….

  

 

 

Ce qui est marrant, c’est que tout ça a inspiré les gens du coin, certains font des tentatives -plus ou moins heureuses – chez eux!

 le sol est recouvert de pièces de monnaie

 « réparation » d’un mur de maison abimé

   regardez ce qui tient le portail

 

 

 

 

Place à la culture : la musique traditionnelle 26 Mai 2010

Filed under: Arts — julie.l @ 3:03

Keisuke et moi sommes allés à un concert de musique traditionnelle japonaise donné par un professionnel et tous les clubs de musique traditionnelle des environs. Je suis sans doute une de seules du public à avoir tenu jusqu’au bout sans dormir!! 3h30 de concert tout de même!

Le thème du concert était en quelques sortes « hommage à Miyagi Michio ».

Miyagi Michio, 1894-1956, un de plus grands joueurs de koto du Japon, le « père du koto moderne ». Il a réinventé le koto, en créant notamment des koto à 17 et à 80 cordes, en inventant de nouvelles techniques… les joueurs professionnels actuels sont pour la plupart du courant « Miyagi ». Miyagi est né à Kobe, à l’âge de 8 ans il perd la vue, et s’oriente alors vers l’apprentissage du koto. A 14 ans, il achève sa première composition « Mizu no Hentai », qui déjà annonce une rupture avec le koto traditionnel. A 18 ans, il atteint le rang de kengyo, le rang le plus élevé pour un joueur de koto. Il est rapidement reconnnu comme une autorité dans la musique japonaise. Il devient professeur à l’Université Nationale de Musique de Tokyo, influençant ainsi les futures générations de joueurs de koto. En 1932, une violoniste française en tournée au Japon, Renée Chemet, après avoir écouté jouer Miyagi décide d’enregistrer un disque avec lui, un disque qui fera connaître Miyagi en occident. Miyagi a composé plus de 500 morceaux, son morceau le plus célèbre est « Haru no Umi », composé en 1929, qui s’inspire de la mer de Tomo no Ura (donc Fukuyama!) où Miyagi était allé enfant avant de perdre la vue.

Haru no umi en duo :   http://www.youtube.com/watch?v=Ry0MVpga15w

Le KOTO :

C’est tout simplement le GUZHENG chinois! Non, ça vous parle pas?  Bon, c’est un « instrument à cordes pincées utilisé notamment pour le kabuki et le bunraku. Introduit au Japon au 7ème-8ème siècle, il était au départ joué seulement à la Cour impériale. C’est une grande cythare d’1m80 de long, 13 cordes en fil de soie que l’on pince avec des grattoirs en ivoire, un son comparable à la harpe. » C’est assez impressionant à regarder, pour certaines notes, ils doivent faire de sacré mouvement, en plus ils jouaient à plusieurs en ligne, donc ils faisaient tous les même mouvements en même temps, c’est sympa à voir.

Y avait pas que du Koto au concert, y avait la totale… (je viens tout juste de m’apercevoir que toutes les photos que j’avais prises du concert ont … disparu! je sais pas ce que j’ai foutu! donc désolée, je vais aller chercher juste une photo de chaque instrument sur internet, désolée!)

Le SHAKUHACHI :

« C’est une flûte droite à embouchure libre en bambou. La flûte de bambou arriva au Japon depuis la Chine et la Corée. Le shakuhachi s’il en est distinct est sans doute dérivé du XIAO chinois, résultat de plusieurs siècles d’évolution au Japon.

Au Moyen-Âge, le shakuhachi fut associé à la secteFuke du bouddhisme zen, dont les moines l’utilisaient comme soutien à la méditation. Leurs mélodies suivaient le rythme de la respiration du moine. Sous le shogunat Tokugawa, les voyages étaient vus avec méfiance par le pouvoir. La secte Fuke parvint néanmoins à obtenir une exemption du fait de leur statut de moines mendiants itinérants. Les moines parvinrent même à convaincre le shogun de leur accorder l’exclusivité de l’utilisation de cet instrument hors des théâtres. En échange, les moines renseignaient le shogunat, qui de son côté utilisait la tenue des moines, une robe noire et un chapeau tressé couvrant le visage, pour ses propres espions. La crainte de ces espions du pouvoir central fit que certaines pièces de musique furent utilisées en guise de test. Si un moine suspect parvenait à les exécuter, il était probablement ce qu’il prétendait. Sinon, il s’agissait sans doute d’un espion, qui pouvait alors craindre pour sa vie. Cet usage contribua certainement à l’excellence technique qui fit la réputation de la secte Fuke.

La Restauration Meiji (1868), conduisit à l’abolition de la secte Fuke, suspecte d’entretenir trop de relations avec le shogunat. La pratique du shakuhachi fut ainsi interdite pendant quelques années. Si les laïcs, qui pouvaient utiliser d’autres instruments pentatoniques, en souffrirent peu, le répertoire des honkyoku (morceaux de shakuhachi) fut en majorité perdu à cette époque. Quand la pratique fut à nouveau autorisée, ce fut sous condition qu’il s’agisse d’un ensemble, avec koto et shamisen, à l’image des accompagnements de kabuki et de bunraku . Il fallut attendre encore plusieurs années avant que le jeu solo en public soit à nouveau autorisé. »

Je me suis déjà retrouvée nez à nez avec ce genre de moine, il faisait du porte à porte pour faire la manche , ça fait partie de leur formation. Franchement ça fait peur! D’un seul coup t’as un gars à quelques centimètres de toi qui joue de la musique de film d’horreur jap avec une corbeille à papier sur la tête!!!

Le SHAMISEN :

 » C’est un luth à long manche, 110 à 140 cm, à caisse de résonance carrée construite en bois de santal et recouverte de peau de chat, de chien ou de serpent (!), 3 cordes, on joue avec un plectre en ivoire. Instrument d’origine chinoise, le SANXIAN, qui fut introduit dans l’île d’Okinawa au milieu du 16ème siècle, puis au reste de l’archipel au 17ème-18ème siècle. Il devint l’instrument de prédilection des geisha. »

Le KOKYU

Y avait juste une joueuse de Kokyu, mineur, mais mon cher mari est fan de cet instrument, il a pris des cours en Chine, et c’est une blague entre nous, car je trouve ça horrible quand il joue…donc obligé de vous présenter ça!  Le Kokyu, comme tous les autres instruments…. vient de Chine! 🙂   le ERHU, importé au 18ème siècle. Une vièle de 70 cm, 3 cordes, se joue avec un archet très lache qui doit être tendu par les doigts de la main pendant qu’on joue.

Le SHO

Un orgue à bouche, qui vient du SHENG chinois. importé au 8ème siècle, 17 tubes de bambou, instrument joué à la Cour impériale, le son rappelle le cri du phoenix (!)

Voilà j’ai fait le tour des instruments, pour les plus curieux qui veulent entendre le son qui va avec l’instrument, youtube est là pour vous servir! La musique se joue souvent en « ensemble » de 3 instruments : koto, shakuhachi, shamisen. Mais on a eu le droit a un final, tous les instruments ensemble, plus des tambours, plus des chants tradi, plus des tenors-soprano-alto!

Le professionnel du koto présent est Ando Masateru. Il était élève de Miyagi Michio, il est aujourd’hui professeur à Tokyo, un de plus célèbres représentants de l’école Miyagi, il fait des tournées mondiales… Je ne trouve pas de vidéo de lui, dommage. Après avoir vu les joueurs « non pro », quand il a débarqué sur scène ça n’avait rien à voir, il arrivait à jouer super vite du koto, ce qui a pas l’air simple!!

 

1 mars 2009

Filed under: Arts — julie.l @ 8:21

LES ARTS NIPPONS

Episode 2

LE NÔ

 

Et oui les amis je reviens vous culturer un peu.

On commence par un petit cours et après on passe à la pratique.

 

« Le Nô est un des styles traditionnels du théâtre japonais apparu au 13ème siècle, venant d’une conception religieuse et aristocratique de la vie. Les règles du Nô et son répertoire de drames lyriques (environ 250 pièces) sont fixés au 16ème siècle, et sont restés intacts depuis. Le Nô fut la première forme d’art dramatique à être inscrite sur la liste du patrimoine mondiale de l’UNESCO. Le Nô uni la tradition du pantomime aux chroniques versifiées récitées par les bonzes errants. Les pièces étaient jouées les jours de fête dans les sanctuaires. Un jeu dépouillé et codifié, une gestuelle stylisée, une mesure fluctuante, un pas glissé et une parole qui semble chantée. Le décor comme les costumes sont également codifiés. Il existe 138 masques, la scène est un quadrilatère surélevé et surmonté d’un toit avec une passerelle à gauche par laquelle entrent les acteurs. Chaque pièce de Nô dure entre 30 minutes et deux heures, une journée de Nô est composée de 5 pièces de catégories différentes du répertoire et toujours dans le même ordre : pièce de dieux, pièce de guerriers, pièce de femmes, pièce de femmes folles, pièce de démons. Outre les acteurs, des musiciens sont également présents en ligne au fond de la scène, et un chœur de chanteurs sur le côté droit. 4 instruments, une flûte traversière en bambou et trois tambours, un se joue à l’épaule, un entre les jambes et un se joue avec des baguettes de cyprès. La musique a pour fonction de créer une atmosphère étrange. Les anciens masques de Nô étaient tenus par la bouche, les acteurs ne pouvaient pas parler, c’était donc le chœur qui psalmodiait le texte selon des intonations rigoureusement codifiées. Aujourd’hui, les acteurs chantent, le chœur intervient pour amplifier certains passages. Il y’a aujourd’hui près de 1500 acteurs et musiciens de Nô professionnels au Japon. »

 

Ca y’est, vous avez tout compris ? Non ? Bah c’est pas grave, car moi j’y étais et j’ai rien compris ! J  Nancy, une américaine passionnée de culture nipponne, qui vit ici depuis 15 ans, traductrice, et qui étudie la flûte de Nô… et le français, est mon guide dans ma découverte des arts nippons. Il y’a quelques semaines elle m’a emmené à une représentation de Nô. Bon c’était pas une vraie de vraie, donc sûrement moins chiant. En fait c’était un spectacle donné par tous les clubs de Nô de la ville. Tous les profs sont de la même famille, le Nô c’est une histoire de famille, ce sont eux qui possèdent le théâtre de Fukuyama, et leur objectif est de recruter un maximum pour ne pas perdre leur chère tradition du Nô, donc les filles, fils, gendres se dispatchent dans les écoles de la ville pour motiver la jeunesse : le Nô c’est cool ! Le spectacle de Nô a débuté avec des élèves d’école maternelle (ils étaient marrants dans leurs petits kimonos), puis primaire, lycée, vieillards et enfin professionnels. Même pour la pièce des pro ils ont opté pour un truc accessible au grand public, enfin… tout est relatif. Bref au final j’ai pas compris grand chose, et je comprends pas trop pourquoi à l’origine ils sont partis dans une telle forme d’art dramatique, aussi codifiée, et peu accessible (même les japonais ne comprennent pas les textes, je crois, vu la diction), mais je suis bien contente d’avoir découvert le Nô et en plus avec les explications de Nancy qui elle connaît tout au Nô. (Uma lui n’y connaît rien, je crois même qu’il en a jamais vu ). Pour les plus motivés, allez juste voir une vidéo de Nô sur youtube vous allez comprendre. La façon de bouger, de « chanter », les sons émis par les musiciens, tout ça est vraiment étrange.

les enfants                         les pros (1ère femme à avoir été certifié maître de nô ou un truc dans le genre!)

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Choeur sur le côté                                             Musiciens au fond

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IKEBANA

Filed under: Arts — julie.l @ 4:47

LES ARTS NIPPONS

Episode 1

IKEBANA

 

Un peu de culture, ça vous fera pas de mal !

 

« Ikebana ou Kado, la Voie des fleurs, est un art japonais traditionnel basé sur l’arrangement floral. Alors que les occidentaux tentent d’accentuer les couleurs, la quantité, portant leur attention sur la beauté de la fleur, l’Ikebana, lui, s’applique a créé une harmonie de construction linéaire, qui valorise aussi bien le vase, les tiges, les feuilles et les branches que la fleur elle-même. La structure complète est axée sur trois points principaux symbolisant le ciel, la terre et l’humanité à travers trois aspects : asymétrie, espace et profondeur. L’Ikebana vient du Ryouka, l’offrande de fleurs faite dans les temples bouddhistes en Chine introduit au Japon à partir du 6ème siècle. A l’origine l’Ikebana était donc réservé aux moines. Au fil du temps différents styles vont apparaître, la notion d’esthétique va s’ajouter au sacré. C’est au 15ème siècle, sous l’impulsion du Shogun Yoshimasa Ashikaga que les règles de l’Ikebana vont se simplifier et se codifier pour en faire un art plus accessible. Les premiers traités d’Ikebana sont rédigés, différentes écoles apparaissent, l’Ikebana sort des temples. Au 17ème siècle il se transforme en art d’agrément et devient accessible aux femmes. Au 19ème siècle, l’introduction de fleurs occidentales crée de nouvelles écoles. Il en sera de même avec l’influence des arts plastiques européens au 20ème siècle. L’Ikebana répond à de nombreuses règles, la symbolique y est importante, telle branche symbolise la montagne, telle fleur la rivière… Certains styles ne peuvent utiliser qu’un végétal, certains 3 (arbres, fleur, feuillage), d’autres plus, certains respectent les saisons, les couleurs, l’harmonie des végétaux poussant aux mêmes endroits, d’autres peuvent transformer les végétaux. Certains mettent en avant une forme originale de végétal, d’autres privilégient la simplicité, d’autres la création artistique… Au même titre que la cérémonie du thé et la calligraphie, l’Ikebana était un des arts que les femmes étudiaient traditionnellement à l’école en vue de se marier. Aujourd’hui l’Ikebana est considéré comme l’un des 5 arts traditionnels japonais, il est pratiqué en de nombreuses occasions et son enseignement n’a cessé de se répandre. »

 

Pourquoi donc vous parle-je de l’Ikebana ?

Et bien, à l’école nous avons eu le droit à un cours d’Ikebana, une sorte d’initiation à la culture nipponne. La prof ne nous a quasi rien expliqué de cet art et ne nous a pas laissé beaucoup de liberté et de temps dans la création de nos œuvres, mais elle a offert à ceux qui voulaient des tickets pour aller voir une exposition d’Ikebana. Du coup j’ai pu admirer différents styles d’Ikebana. Ni Uma ni sa famille n’a été capable de m’expliquer la différence entre les différents styles que je vais vous présenter (pourtant sa mère à un certificat d’Ikebana), désolée, mais au moins vous pouvez admirer. L’Ikebana est un peu partout, par exemple dans la boutique d’Uma il y’a en permanence au moins deux Ikebana, pendant les cérémonies du thé et autres il y’en a toujours, et en gros les maisons un peu tradi qui ont encore un tokonoma (compliqué à expliquer), une sorte de faux renfoncement créé le long d’un mur dans la pièce où l’on reçoit, un peu surélevé, c’est là que les japonais mettent en général un Ikebana, voir une calligraphie ou une peinture au dessus. Dans notre maison y’en a un, donc retourner voir les photos vous devriez comprendre.

Bref, passons aux images.

D’abord ma classe.(plus qq autres)                                Mon œuvre (ça tient super longtemps)

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L’exposition, par styles.

-Sensei Ikenobo (celui que j’ai préféré)

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-Ikenobo

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-Shizen Kafu

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-Miburyu

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-Sogetsuryu

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-Omoteyoshinryu

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-Sagamiryu

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-Ohararyu

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-Kadokoyasan

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 Alors ? Qu’est-ce que vous en pensez ?

Mon avis. Moi j’aime bien, je trouve ça intéressant comme façon d’envisager un « bouquet ». Par contre c’est rarement naturel, ils taillent les feuilles, les tiges, les fleurs, les pétales, leur donnent d’autres formes, les fixent avec du fer, rajoutent des choses qui n’existaient pas… Ca donne des constructions très inhabituelles pour nos yeux d’occidentaux habitués à nos gros bouquets de roses ! Je trouve ça sympa l’utilisation des branches (Uma en ce moment saccage nos pruniers en fleur pour ses Ikebana), surtout qu’ils en ont des bien originales. Bon, par contre c’est un peu comme tout au Japon, faut qu’ils compliquent tout, qu’ils codifient à l’extrême le moindre truc, qu’ils créent des écoles ultra organisées et hiérarchisées, s’agirait pas de laisser voguer librement son imagination en oubliant les règles !

 


 

 

JULIE DANS LES FEUILLES DE THE 29 octobre 2008

Filed under: Arts,Tourisme Ouest Honshu — julie.l @ 3:38

Encore une fois j’ai pas pu prendre de photo de l’événement.

 

Je viens d’assister à ma première « Ochakai ».

Pour les 98% de non japonisants qui lisent ce mail, vous pouvez le traduire par « Réunion autour du thé ». Je ne trouve pas vraiment de nom. Ce n’est pas une vraie cérémonie du thé à la japonaise, c’est beaucoup plus décontracté, ce sont des gens qui étudient l’art de la cérémonie du thé qui font découvrir leur passion. On va dire ça comme ça.

 

Cette Ochakai se tient tous les ans dans un temple bouddhiste à Mihara (une petit ville entre Fukuyama et Hiroshima), elle est organisée par le moine du temple, un nonagénaire (j’ai du chercher ce mot sur internet ! J ) qui était un client de l’arrière grand-père d’Uma, il doit connaître la famille depuis 60 ans. Il aime beaucoup l’art de servir le thé et toutes les antiquités plus ou moins liées au thé. Uma y était donc allé les 2 jours précédents pour les aider à préparer (et leur vendre des trucs !).

 

Quasi unique consigne pour l’occasion : chaussettes blanches obligatoires ! J

(pas de bol j’en ai pas ! J)

 

Arrivée au temple, adieu chaussures, bonjour chaussettes blanches. Dès l’entrée faut se mettre à genoux sur les tatamis, et faire des courbettes pour saluer les femmes de l’accueil en kimono qui font remplir le registre, chacun doit y écrire son nom et adresse, elle tenait à y mettre mon nom, faut dire que j’étais la seule non bridée, donc difficile de passer inaperçue.

 

Et hop, le petit circuit du thé commence à travers différentes salles du temple. Les nippons sont venus en masse pour l’occasion, une centaine de personnes (grand minimum) était attendue pour la journée. Principalement des vieux, enfin plutôt des vieilles.

 

On suit d’autres femmes en kimonos, qui nous mènent jusqu’à la salle où se déroule la démonstration de service du « Macha ». Le thé nippon par excellence. Un thé vert en poudre, qu’ils remuent avec un mini fouet en bambou, jusqu’à obtenir de la mousse sur le dessus du thé. Servi dans des grands bols. Mon fin palais qui n’a guère d’affinité avec le thé vert en général décrira la chose comme : Un velouté de gazon ! Pour le Macha, ce sont des lycéens membre d’un club de cérémonie du thé qui nous faisaient la démonstration. Tous en kimono, sauf le seul mec, apparemment le kimono pour homme est trop cher, donc les mecs se contentent d’être en costard. Une, qui ne peut pas dire un mot, prépare deux bols de thé dans le respect des règles de l’art, pendant ce temps là, une femme, leur prof peut être, nous explique. On est une trentaine dans la salle (j’ai tenu 38 secondes à genoux, la douleur m’a imposée de me mettre en tailleur, heureusement un autre vieux était comme moi, c’est bon je n’ai pas perdu la face !), vu qu’on ne peut faire qu’un bol à la fois, le reste de ce doux nectar herbeux est préparé en coulisse par les autres élèves. Ils nous servent tous, courbettes, blabla.

La spécificité de cette Ochakai est que tous les objets utilisés sont des antiquités, donc il ne suffit pas de boire son jus de pissenlit, il faut également admirer la vaisselle. Je dois bien admettre, je ne sais pas si c’est à force de traîner avec un antiquaire, mais la « vaisselle » en question était très belle.

 

Le truc que j’aime par contre dans le service du thé à la nipponne, c’est la sucrerie qui accompagne toujours la liqueur verte. Des petits trucs trop beaux et super bons. Pareil il faut se servir en respectant certaines règles, faire passer à son voisin, courbette et blabla.

 

On passe à la dégustation du 2ème thé. Cette fois, c’est plus pour nous faire patienter, aucun service cérémonieux.  Nous avons donc droit ici à une tasse de « Rancha ». C’est à me faire regretter le thé vert mousseux de la pièce d’avant ! En fait ça n’a rien à voir avec du thé, ils mettent une fleur « Ran » dans de l’eau, et on laisse mijoter. Ca donne un truc immonde. Deux gorgées d’eau très salée avec un goût acide et une fleur.

 

Enfin 3ème thé. Celui que je trouve le plus marrant. C’est cette cérémonie là qu’Uma a étudié, je suis déjà allée plusieurs fois à ses cours, donc je commence à masteriser la chose ! C’est le Sencha servi en 3 tasses. C’est déjà plus proche de ce qui se fait en Chine. On est 5 à être servi, le thé se boit dans des mini tasses remplies au tiers, donc en gros on boit un demi gorgée par tasse, vous me direz, c’est suffisant ! On nous sert 3 tasses, en utilisant le même thé, donc à chaque fois le thé a un goût différent, car le thé s’infuse de plus en plus. Enfin ça c’est en théorie, parce que franchement pour moi ça reste des cuillères à soupe d’eau chaude à l’herbe salée.

Pour ce mode de service du thé, ils se sont vraiment amusés à créer 20000 règles, mais c’est ça qui rend le truc marrant. La moindre chose est dictée. Quelle main…, dans quel sens tourner…, combien de fois faire .., dans quel sens plier …, dans quel ordre sortir …, réchauffer la théière, la vider, réchauffer les tasses, les vider, les sécher, servir en faisant l’aller retour sans jamais revenir en arrière, comment tenir la tasse, petite phrase à dire après la première gorgée…………………………………………

 

Dans une dernière salle, il y’avait une mini exposition d’antiquités, surtout des bols.

 

Voilà vous savez tout.

Ce type de « manifestations » est très fréquent au Japon. Uma, lui-même, a déjà servi le thé à une ochakai organisée par sa prof de cérémonie du thé. 

 

 

L’entrée du temple :

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 La partie prière du temple :

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Le jardin du temple :

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Le cimetière du temple :

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La mini-expo d’antiquités :

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