JULIE CHEZ LES NIPPONS

Hina Matsuri 7 mars 2011

Filed under: Fetes nipponnes — julie.l @ 10:02

Hina matsuri, la fête des filles, la fête des poupées, est une fête japonaise qui se tient tous les ans le 3 mars. Les pratiques varient selon les familles, mais si on se fait la « totale Hina » : dès février les familles où il y a une fille vont sortir leurs belles poupées du Hina et les exposer dans la maison, c’est LA pratique essentielle de cette fête, mais surtout il faudra bien les ranger le 3 mars car si on les laisse sorties plus longtemps on risquerait de causer un mariage tardif pour la fille de la famille –mince alors ! la tuile ! je vous rappelle qu’ici les femmes sont encore éduquées dans le but unique de trouver un mari…excusez-moi je dérape–, le jour de la fête les petites filles vont porter leur kimono, aller au sanctuaire shinto en famille prier pour une bonne santé , recevoir des cadeaux, elles peuvent inviter leurs amies pour manger ensemble des hina-arare ( des petites boules de riz soufflé, blanche, verte et rouge) et des chirashisushi (pour l’occasion dans tous les supermarchés il y avait un rayon Hina matsuri avec divers bonbons, des chirashisushi dans les tons rose, certains avaient même des figurines à l’effigie des poupées du Hina sur le dessus, et bien sûr la chanson en boucle dans tous les magasins, j’ai pas réussi à me la sortir de la tête de toute la semaine ! Je vous la mets en lien plus bas. ), et boire du shirozake, alcool blanc sucré ( mais à voir ce qui se vendait pour l’occasion, cet alcool se fait remplacer par des alcools roses de pêche ou de l’eau à la pêche).

La chanson, avec des images des poupées :

http://www.youtube.com/watch?v=2s3kRbIbwws&feature=related

 

Parlons un peu de ces fameuses poupées. Les deux poupées les plus importantes représentent le couple impérial dans le style de l’époque Heian. Si les familles ont de l’argent à gaspiller, elles peuvent investir dans le set couplet, mais faut avoir la place chez soi, parce que c’est pas rien ! Depuis quelques années cette fête est devenue très populaire, chaque année de nombreuses expositions de poupées du Hina se tiennent à travers tout le pays, j’ai justement été à l’une de ces expo donc je vais pouvoir vous montrer des photos de ces poupées. Il existe diverses formes.

La forme ancienne

  

La forme classique

   

 

Les versions contemporaines au style très très divers !

 

Le set complet du Hina

              

Quelques explications sur la signification de cet ensemble :   La mise en scène complète des poupées consiste à disposer sur un présentoir en escalier rouge (en fond, souvent un paravent doré est utilisé) :

     -Sur la marche la plus haute, à gauche l’empereur assis, à droite l’impératrice assise. Entre eux des vases avec des branches de pêchers. De chaque côté des lanternes.

     – Sur la deuxième marche, trois femmes de la cour, chacune tenant de l’alcool. Entre elles des plateaux de sucreries de saison.

     – Sur la troisième marche, cinq hommes musiciens. Un petit tambour, un gros tambour, une flûte, un tambour à main et un chanteur qui tient un éventail.

     -Sur la quatrième marche, deux ministres, un jeune, un vieux, avec un arc et des flèches.

     -Sur la cinquième marche, un mandarinier et un cerisier, trois samourais protégeant le couple impérial.

     -Sur les sixième et septième marches, des meubles, accessoires, voitures qui étaient utilisés dans le palais impérial ou utilisés par le couple impérial lors de ses déplacements.

Sur plusieurs marches sont souvent disposés des hisimochi, des mochi en forme de losange avec plusieurs couches de couleurs différentes. Plusieurs sucreries de la fête imitent la forme des hisimochi.

Sur les côtés sont souvent présentés des branches sur lesquelles on a enfilé des boules de mochi de couleur, pour imiter les fleurs de pêchers.

A l’origine cette fête n’a rien de shinto, n’a rien à voir avec les petites filles, ni le mariage. Encore une fois c’est une pratique qui leur est venue de Chine. Une ancienne croyance chinoise selon laquelle on pouvait transférer dans des figurines tous ses problèmes, ses fautes et qu’ensuite en la jetant dans une rivière on éloignait ainsi les mauvais esprits. Cette coutume est arrivée au Japon à l’époque Heian, elle va évoluer et se combiner à un jeu de poupées en papier alors populaire parmi les jeunes filles de la noblesse Heian. C’est à l’époque Muromachi que la fête est fixée au 3 mars, et c’est sous l’ère Edo que les poupées de papier vont devenir les luxueuses poupées du Hina actuel, et que la noblesse commence à exposer ces poupées et à tenir une cérémonie dans la cour impériale. De là, peu à peu une tradition nationale va se construire.

 

Shichi.Go.San : les rites de l’enfance nipponne 17 février 2011

Filed under: Fetes nipponnes — julie.l @ 11:04

Shichi-go-san, la fête des 3, 5 et 7 ans, existe depuis l’époque Heian. A l’origine réservée aux familles de l’aristocratie qui célébrait le passage de leur enfant à différentes étapes de l’enfance, cette tradition s’est ensuite élargie aux familles de samouraïs. Les enfants âgés de trois ans pouvaient commencer à se laisser pousser les cheveux (avant 3 ans les enfants devaient avoir le crâne rasé), les garçons de cinq ans commençaient à porter la veste large, le hakama et les filles de sept ans leur première ceinture, obi. A l’époque Kamakura la date du shichi-go-san est fixée au 15 novembre, puis durant Edo et Meiji cette pratique se généralise à toutes les franges de la population et s’ajoute le passage au sanctuaire shinto pour demander longue vie.

Depuis la tradition a peu changé, les garçons de 3 et 5 ans, et les filles de 3 et 7 ans se rendent au temple vêtus de kimono aux environs du 15 novembre, avec toute la famille endimanchée appareil photo au poing. Et oui, la nouvelle coutume essentielle au shichi-go-san est aujourd’hui la photo. Toutes les familles profitent de cette occasion pour faire des photos « officielles » de leurs progénitures et de toute la famille sur son 31. Une fête que tous les jap respectent malgré le prix, j’imagine coûteux, d’un kimono -même pour enfant- et de tous les petits accessoires, auquel s’ajoute souvent les services d’un photographe pro. A l’occasion de cette fête les enfants reçoivent des cadeaux et des chitose ame, bonbons de 1000 ans.

(Outre shichi-go-san, il existe la fête des garçons, le 5 mai et la fête des filles le 3 mars. Encore ces mêmes chiffres, 03/03 et 05/05, les chiffres impairs étant des chiffres porte-bonheur en numérologie jap)

 

                            

 

FUKUYAMA BARA MATSURI 2010 27 Mai 2010

Filed under: Fetes nipponnes — julie.l @ 2:05

Le festival de la rose de Fukuyama. La grosse fête de la ville, elle se tient tous les ans au printemps. L’année dernière j’y étais pas allée car il pleuvait, donc c’était mon premier Bara Matsuri! Les Matsuri, fête, festival, dans l’année y en a plein, c’est souvent un peu le même style, mais franchement c’est un truc à voir, même une ville d emerde comme Fukuyama semble subitement sympa et en vie lors d’un matsuri!!

dans les rues piétonnes de la ville, dans le parc de la bibliothèque, dans le parc aux roses, et dans le parc du gymnase Rose Arena, plein de stands de bouffe, d’animations en tout genre : danse, cirque, jeux pour enfants, ateliers création….stands d’associations,  d’entreprises, d’écoles….scène pour les spectacles des clubs variés de la ville : danse moderne, hip hop, aerobic, musique traditionnelle… spectacle de has been du petit écran, beaucoup de monde, beaucoup de vélos à garer, locations de poussettes et fauteuils roulant!!

Le point fort du week-end : la parade! 3h de parade avec différentes formations : fanfare de Fukuyama, le club de majorettes (ca faisait des dizaines d’années que j’avais pas vu de majorettes!!), des asso, des entreprise, des écoles maternelles, des écoles de danse de hulau (danse hawaienne super populaire au Japon! elles étaient peut-être 200), délégation bulgare (jumelage avec une ville bulgare, aussi spécialisée dans la rose), groupe de coréens, groupe de brésiliens, et après des ensembles de danseurs de yosakoi et autre qui viennent parfois d’autres villes. Sur youtube j’ai trouvé plein de vidéos de ces danseurs à la parade de Fukuyama (dont une on me voit, mais c’est pas celle là que je vous mets), je vais voir si j’arrive à les mettre directement sur cette page..

Obama et Lincoln en plastique, pour le désarmement nucléaire!

 

Kobe Luminarie Festival 28 mars 2010

Filed under: Fetes nipponnes,Tourisme Ouest Honshu — julie.l @ 10:16

De retour d’une petite journée à Osaka à faire du rien, on s’est arrêté à Kobe pour aller voir les illuminations de Noël. Depuis le grand tremblement de terre de Kobe en 1995 tous les ans pendant deux semaines avant Noël la ville organise la fête « Luminarie » en mémoire des victimes. Ils organisent un petit parcours dans le centre ville, piéton pour l’occasion, bordé d’illuminations, et ça se finit sur une grande place avec des grosses illuminations, difficiles à décrire, mais assez impressionnant. Tout le long du parcours des bénévoles font la quête, c’est le principe de cette fête depuis le début, récolter de l’argent pour reconstruire la ville, mais aussi « symboliser l’espoir des habitants de Kobe ». Chaque année, Luminarie attire 3 à 5 millions de visiteurs. Tout le design du festival est fait par un italien, Valerio Festi (c’est son studio qui fait la façade des Galeries Lafayette à Noël), et dès 95 l’Italie fit dons de lumières à Kobe, chaque lumière serait peinte à la main, chaque année le thème et la musique change.

Je n’ai malheureusement que les photos du portable de Keisuke comme illustrations. Des photos sur ce site : http://www.ryuusenkaku.jp/english/kobe_luminarie.html

 

Obon et Natsu Matsuri 31 août 2009

Filed under: Fetes nipponnes — julie.l @ 8:46

O-Bon, la deuxième réunion familiale de l’année chez les nippons, la troisième période de l’année durant laquelle tous les Japonais ont quelques jours de vacances  (les deux autres, je rappelle, sont : Jour de l’an et golden week). De ce que j’ai vu cette année, O-Bon semble être l’évènement le plus animé de l’année, surtout que ça tombe pendant les deux semaines de vacances scolaires d’été.

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O-Bon est une fête bouddhique, qu’on peut traduire comme « la fête des morts », qui se déroule du 13 au 15 août. Cette fête existe depuis près de 500 ans et fut importée de Chine. Il est dit qu’au moment d’O-Bon les esprits des ancêtres reviennent pour rendre visite à leur famille. C’est pourquoi, dans certaines villes (pas à Fukuyama),  ils mettent des lanternes devant les maisons pour guider les esprits, et à la fin d’O-Bon ils mettent à l’eau ces lanternes flottantes, dans les rivières, pour guider les esprits sur leur chemin de retour (ça je l’ai vu dans un autre village). Durant ces 3 jours, les japonais retournent dans leur famille, leur ville natale, pour se rendre sur les tombes de leurs ancêtres, prier pour leur repos, faire des offrandes de nourriture sur l’autel de la maison (le butsudan, dans chaque maison, il y a un autel bouddhiste, et autour sont disposées les photos des ancêtres).

Moi, j’ai vu un O-Bon particulier, car j’ai vu le Hatsubon, le O-Bon qui suit la mort d’un membre de la famille. Cette année c’était donc les un an de la mort du grand-père, et aussi les je ne sais combien d’année de morts des arrières grands-parents. Pour l’occasion, le grand frère, la tante, le tonton, une des cousines, et le frère (et femme) de la grand-mère sont venus. Tous en habits du dimanche, en noir. Le moine vient à la maison, devant l’autel, pour nous refaire ses interminables « namandanamandamenanamanda », tout le monde assis par terre, chapelet à la main, on se fait passer l’encens. Moi je ne fais qu’observer, sans chapelet, assise le plus loin, laissant passer mon tour d’encens en regardant l’heure et en m’inquiétant de la fumée d’encens qui envahit toute la maison.  Ensuite direction la tombe, on amène des fleurs, de l’eau et des grains de riz. On refait bruler de l’encens avec le moine. Et ça y’est, fini. Maintenant déjeuner tous ensemble, dans un restau assez classe (d’ailleurs cet été j’ai eu plusieurs repas classiques jap, donc je suis quasi prête pour l’épisode cuisine jap’).

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Le plus intéressant à O-Bon c’est plutôt ce qui se passe en ville en parallèle aux devoirs bouddhiques familiaux!

Le 13 : Bon-Odori.

C’est la danse traditionnelle dansée lors de la fête d’O-Bon. Elles ont perdu leur caractère religieux pour devenir des fêtes populaires. Il existe différents styles de danse et de musique en fonction des régions (sur youtube, je n’ai pas trouvé de vidéo des danses d’ici, ce que j’ai vu était très différent), en théorie les danses se font en cercle autour d’une estrade où se trouve les musiciens. A Fukuyama c’était pas tout à fait comme ça. Les participants ont défilé dans le centre ville, c’était plutôt un défilé de Bon Odori. Beaucoup de participants. En fait, ceux qui veulent participent. Ils défilaient par groupe, du genre « l’association du quartier machin », « association de l’école truc », « entreprise blabla », ils portaient leurs emblèmes en tête de file. Tout le monde en yukata (kimono d’été, pour simplifier) ou autres dérivés d’habits jap. Eventails. La danse d’ici est très lente, genoux pliés, et castagnettes version jap (en fait deux bouts de bois plat qu’ils frappaient pendant la danse) à la main. Ca avait l’air assez crevant, surtout qu’il faisait assez chaud, souvent ils avaient un mec dédié à l’éventail géant pour rafraichir les danseurs !

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les vrais de vrais devraient être habillés comme ça :        et danser comme ça :

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Le 14 : YOSAKOI Odori

Le lendemain se tenait une représentation de danse Yosakoi. A l’origine, la danse Yosakoi s’est inspirée des danses du plus grand festival de danse du Japon, le festival Awa à Shikoku, qui attire 1,3 millions de touristes. Le Yosakoi se danse tous les ans à la période d’O-Bon à Kochi (Shikoku) depuis 1954, mais depuis 2005 cette danse connaît un grand succès à travers tout le pays, et des compétitions de Yosakoi sont organisées dans toutes les régions.  Le Yosakoi est un mélange de danse traditionnelle d’O-Bon et de danse moderne, de ce que j’ai vu, c’est beaucoup plus dynamique, et beaucoup plus pro. Il doit y avoir des professionnels, des chorégraphes, des écoles de danse, pour certains on peut même parler de ballet de danse moderne je pense. Ils se produisent par groupe, certains peuvent aller jusqu’à 150 personnes. Cette fois ce n’était pas dans la rue, mais sur scene, sur la seule pelouse de la ville, devant la bibliothèque. Je n’ai vu que les 3 dernières chansons -pour cause de repas familial et rites bouddhiques!-, à la fin ils tentaient de nous apprendre une danse simple à faire tous ensemble, j’ai trouvé une vidéo de ça sur internet, dommage qu’il n’y ait pas une vidéo de leur vraie danse en groupe. (par rapport à la caméra, je devais être en train de tenter de danser à gauche!)

http://www.youtube.com/watch?v=C9ooAxPnmgI

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Le 15 : Hanabi

Le clou du Festival de l’été (Natsu Matsuri), fut le rituel Hanabi (feux d’artifices) que les japonais aiment tant. Faut bien admettre que le feu d’artifices au Japon c’est la fête. Le Hanabi partait depuis la rivière de Fukuyama, le long de la rivière, sur les pelouses, plein de petits stands de bouffe étaient installés, et les jap, souvent vêtus de yukata,  s’installaient au fur et à mesure depuis au moins 17h de l’après midi (le feu ne commençait qu’a 19h30). Pique nique pour tout le monde en attendant le début des festivités. Un programme du feu d’artifices était distribué car ça ne marche pas comme nous. Ici, le spectacle « ne vous ai pas offert par la mairie »! Ici ce sont des netreprises locales ou la mairie ou des magasins qui payent chacun leur tour un « numéro » de feux d’artifice. J ecrois qu’en tout il y’avait 14 numéros. A chaque fois ils annoncent celui là vous ai offert par ….. En fonction de ce qu’ils ont déboursé le taux de « waowwwwwww » change ! Le numéro final était fait par des italiens, invités de cette année. Pas de musique avec le feu. En tout ça a duré 1h15.

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Mifunecho Matsuri ou fête de quartier 9 août 2009

Filed under: Fetes nipponnes — julie.l @ 6:07

L’été au Japon, c’est une succession de Matsuri, micro fêtes, feux d’artifice, défilés de yukata…

Donc enchaînons avec la fête de quartier!

Attention les yeux, ici on sait comment s’éclater!! 😀

Et wai, on fait pas les chose à moitié niveau déconnade ici! 😀

Quoi j’en fais trop??

Bon aller, je vous raconte donc la fête du quartier de Mifune cho (le quartier où vit la famille d’Uma, où est sa boutique), fête annuelle.

On avait déjà reçu par la poste nos « coupons bar » et nos « coupons victuailles », une grosse teuf s’annonçait! 😀

Ok, Ok, j’arrete, c’est pas joli de se moquer! Enfin quand même je replace dans le contexte, c’est donc la fête d’un quartier d’une ville de 400000 habitants, donc forcément plus peuplé que mon Bullion natal. Et bien « A l’ascension tous à Bullion » n’a vraiment pas à rougir! On les éclate à l’aise!! 😀

La fête avait lieu dans un petit jardin d’enfants du quartier.

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Dès notre arrivée on nous offre un cadeau surprise et notre carte de Bingo!! Et quel cadeau surprise! On a bien fait de venir! Une brosse à dent!!! je vous jure! 😀 Les lots du Bingo était du même ordre, Uma a gagné du liquide vaisselle!

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Après le Bingo de folie, le programme des festivités s’enchaînent :

Danses traditionnelles (les gamins du quartier étaient, je pense, réquisitionnés pour participer à la fête)

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Ensuite chorale des gamins

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Puis, one woman show d’une gamine qui nosu a fait son show de danse moderne sur du Madona!

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Puis chanteurs « professionnels », engagés pour une demi heure

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On enchaîne avec le club de mamies qui pratiquent la danse hawaienne (car c’est bon pour les articulations!!! ici faut toujours une bonne raison aux choses, on en fait rien juste pour s’amuser!)

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Ensuite… alors là… imprévu! Ceux qui devaient suivre ne sont pas venus. Quelqu’un se propose pour à la place pousser la chansonnette. Devinez donc qui se trouvait à cette fête de quartier d’une ville de province et qui se propose de faire karaoke devant le club du troisième âge…. Le numéro 2 du Ministère de l’économie du Japon!!! Fils d’un ancien premier ministre japonais originaire de Fukuyama!! Je sais bien que les élections présidentielles sont dans quelques semaines, mais franchement je doute que ça puisse avoir un quelconque impact sur les résultats!! 🙂

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Reprenons le fil normal de la soirée. Danses traditionnelles.

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Et enfin le clou du spectacle, les citoyens motivés pouvaient aller faire karaoke sur la scene. Uma n’a pas résisté! Monsieur est allé chanter dans sa tenue de gros touriste (notre excuse est qu’on arrivait d’une tentative de baignade )!     (j’ai la vidéo, mais je n’arrive toujours pas à les mettre)

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Tanabata et Yomise

Filed under: Fetes nipponnes — julie.l @ 5:20

TANABATA

D’abord une petite présentation rapide de la légende :

 » Fête traditionnelle issue d’une légende chinoise (Qi Xi).  Orihime (Véga), une déesse tisserande et  Hikoboshi (Altaïr) un bouvier tombèrent amoureux. Pour lui, Orihime quitte le monde céleste et lui donne deux enfants. Les parents de Orihime la retrouvent et la font revenir dans le monde céleste. Pour empêcher le bouvier de retrouver sa bien aimée, les dieux séparent les deux mondes d’une rivière infranchissable, la voie lactée… Devant les pleurs du bouvier et de la princesse, les dieux accordent au couple de pouvoir se retrouver une fois l’an, la septième nuit du septième mois (7 juillet). Pour célébrer Tanabata, les japonais écrivent leur voeu sur un papier (un tanzaku) que l’on accroche sur des feuilles de bambou. On dit que Orihime et Hikoboshi feront que ces voeux deviendront réalité. Vers minuit ou le jour suivant, l’arbre de bambou qui a été décoré est jeté dans un fleuve ou brûlé pour que les voeux se réalisent… »

Pour Tanabata, toutes les écoles primaires de la ville préparent chacune des décorations et des bambous auxquels les enfants accrochent leur voeu. Ces décorations et bambous sont ensuite disposés dans les rues pietonnes de Fukuyama. A l’occasion de Tanabata, toutes les villes organisent des YOMISE, littéralement « boutiques de nuit » (marché de nuit). A Fukuyama, tous les samedi du mois de juillet il y avait Yomise, dans toutes les rues piétonnes il y avait des jeux pour les enfants, des petits stands de trucs à manger, voire des spectacles, laché de ballons (avec voeu bien sur! et ballon non polluant!). Bref, un Fukuyama très animé, une première!

Les rues, les déco, les bambous, les ballons, l’animation…

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Les jeux pour les enfants, divers et variés, tous d’une modernité incroyable comem vous allez pouvoir en juger :-D. La jeu traditionnel des Yomise est la pêche. Il faut attrapper des petits poissons avec une micro épuisette … en papier!! Donc evidemment dès qu’on la met dans l’eau le papier se déchire, c’est très technique! 🙂  Keisuke en a ramené 4, tous morts dans les 3 jours suivants. (vous allez voir un gros insecte dégueu, et bien sachez qu’ici les gamins adorent acheter ces grosses bebetes pour les ramener à la maison et faire joujou avec. Elles sont évidemment vivante, je précise)

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Pour l’occasion beaucoup de familles, surtout les enfants, s’habillent en yukata. J’ai essayé plein de fois d’en prendre en photo, mais les gamins n’ont vraiment pas été coopératifs, c’est le moins qu’on puisse dire!! Y en a je pouvais limite lire « je vais t’en foutre une » dans leur regard! et bien, comme quoi ces nippons sont « naturellement » peu ouverts! 🙂 Tout ça pour justifier la pauvre qualité de ces tentatives de portraits à suivre!!!

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Enfin, le jour de Tanabata, il y avait concert de tambours traditionnels. (dont un club de lycéennes super impressionnantes)

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FESTIVAL GREEN GREEN ’09 21 juin 2009

Filed under: Fetes nipponnes — julie.l @ 7:01

Je n’avais jamais été à un concert au Japon, j’étais curieuse de voir ce que ça donnait (pour voir si c’était la même ambiance que les concerts chinois retransmis à la télé, le summum du ringard), nous sommes donc allés au « Festival Green Green ». Troisième édition de ce Festival qui a lieu…. dans un temple! Un petit temple dans la montagne, la forêt au Nord de Fukuyama. Fallait quand même près d’1h30 pour y aller. On y est allé avec un couple d’amis de Keisuke, Tomoko et Toshi, mais sur place on a croisé d’autres têtes plus ou moins « connues ». Faut dire qu’un Festival, dans le coin c’est pas fréquent donc toute la « jeunesse » était de sortie!

Durant nos préparatifs pour le festival, Mister Keisuke avait ramené une glacière!!! J’ai rigolé, et ai émis un véto. Dès que j’ai passé la porte du temple, j’ai bien compris que la notion de concert ou festival n’était pas la même! C’est comme leur pique nique, ça s’improvise pas!! C’est à la limite du déménagement! Le Festival ne durait pas longtemps, en gros de midi à 20h (oui, oui! heures asiatiques!!), et bien 8h de concert en plein air au Japon ça s’organise! Ils venaient avec leur glacière, leur chaise (mais attention, chaise de pêcheur avec accoudoir et truc pour mettre sa canette de bière!), leur lit de camps, leur tente ou bâche-abri, leur table… Direct j’ai pris plein de photos…. 10 minutes plus tard on comprenait que les gens que je venais de prendre en photo étaient … Tomoko et Toshi!

Le Festival était plutôt reggae-ska, vraiment pas du tout mon style de zic, mais c’était bien sympa d’aller à un Festival et de découvrir la jeunesse « cool » du coin. autant dire qu’en temps normal, j’en vois jamais en ville. Les artistes au programme :

B:RIDGE Style

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Black Bottom Brass Band

(les plus festifs. musical, mais aussi reprise, dont Lady Marmelade, à faire pâlir de honte leur ancien prof d’anglais)

BBBB

Likkle Mai

(une voix de canard. reprises de Bob Marley, encore des profs d’anglais qui se retournent dans leur tombe)

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Rickie G

(un visage pâle, surement ricain. Il chante en anglais et japonais. Pas à l’aise sur scène. Et des « peace », « love » en boucle! au secours! si t’as rien à dire chante pas! )

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Cool Wise Men

(également festif, Keisuke était à fond dedans on the dancefloor)

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Spinna B-ILL

(la vedette de la soirée. Keisuke voulait vraiment le voir mais il a été bien déçu car après avoir fait du ska-funk, le Mr a l’air de s’être orienté plutôt vers la variet’ pour fillette cette fois. Belle voix, à l’aise sur scène, mais de la J-Pop)

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Voilà, vous savez tout. Maintenant quelques images.

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l’arrière du temple ou  backstage

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deux « coolos » gamines, une trop belle on dirait une sud-est asiatique et une une vraie pile la piste de danse avec son Tshirt Rambo!

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Nos camarades de jeux. Tomoko, enceinte de 8 mois, donc je comprends qu’elle puisse avoir envie d’une chaise, elle.

Les bidochons                                                                         Notre « camp »

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Sieste

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Les installations nipponnes en mode festival

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Le petit frère de Bang Bang

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J’ai pas encore compris comment mettre des vidéos sur ce blog, donc vous n’aurez pas d’images des nippons sur le dancefloor.

 

C’EST LA FETE AU VILLAGE, LES PARENTS, LES ENFANTS ONT AVALE LEUR POTAGE, POUR S’AMUSER… 5 Mai 2009

Filed under: Fetes nipponnes — julie.l @ 10:41

Ca fait un bout de temps que j’ai rien écrit, alors, je m’y colle !

Mais je vous préviens, ici c’est calme !

Contrairement à vous,

Pas de déménagement à Bamako, pas de visite de centre de tortures cambodgien, pas de plongée avec tortures géantes et requins, pas de tentative « d’une semaine dans la vie d’une malentendante », point non plus d’aventure de sans papier en Russie, pas de découverte de l’Indonésie, pas de super boulot à Pékin, pas de naissance d’un petit Raphaël (dont j’attends le sphotos), pas de « aujourd’hui c’est le dernier oral de mon concours que je veux absolument » (je pense à toi !), pas d’énième réceptions newyorkaises, pas de ballade en montgolfière, pas de voyage au Kazakhstan cet été, pas d’injection dans le genou, pas présente au lancement de kurde télé, pas d’arrestation par la police pour cause de sourire, pas de business trip en Espagne, pas de retrouvailles familiales à Denver…

Non rien de tout ça, je vais même pas essayer de tenter d’approcher ça, je vais la jouer soft aujourd’hui et je vais vous raconter….

LA FETE AU VILLAGE !

Cette semaine : Golden Week, c’est à dire, le salariat nippon est en vacances pendant cinq jours, voire une semaine, c’est la fête !  Uma, lui, évidemment n’a pas de vacances, mais ambiance aidant et retour du grand frère pour l’occasion, nous avons « voyagé » pour la journée jusqu’à une contrée fort fort éloignée… TAKEHARA !  Traduction, une petite ville à 40km, le long de la côte entre Fukuyama et Hiroshima, qui est connue (par les gens du coin !) comme étant une petite Kyoto. Ils abusent beaucoup de cette expression. Ca veut juste dire que la ville a réussi à conserver une rue avec des maisons anciennes. Ce qui est un exploit en soit au Japon, et qui mérite d’être ovationné.

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Mais le plus important est que nous y sommes allés en plein Take Matsuri. Autrement dit, Festival du bambou (symbole de la ville. Take = bambou), Fête du bambou communal, Kermesse municipale : Ôde au bambou…

Ambiance fête au village. Plein de petits stands de trucs à manger, distribution de saké (une des spécialités historiques de la ville avec le sel. servi dans du bambou avec des bambous), ateliers de confection de trucs en bambous avec les bénévoles des assoc locales (y’avait même faire cuire du riz dans du bambou, faire cuire du pain sur du bambou), concours de chant pour troisième âge (à qui fera le son le plus inaudible), divers défilés : les vieilles qui dansent avec des branches plastique suivies des lycéens du coin en habits tradi divers en hommage au héros local (dont j’ai évidemment oublié le nom, je crois que c’est le premier à avoir rédigé l’histoire du Japon, avant c’était les chinois qui écrivaient l’histoire du Japon !), les petits gamins qui traînent un grand… chaipasquoi (regardez les photos), et enfin le clou de la journée, le défilé des « princesses » (selon une vieille légende que je vous épargne… parce que je l’ai oublié !) avec flûtistes entête, suivis des minis princesses, et les deux princesses du village dans leur cariole qui ferment le cortège.

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Déjeuner de la spécialité locale, nouilles au thé sur tuile chauffante. Pas terrible. Mais esthétique comme toujours.

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Les deux frères, mère et grand mère nous ont vite déserté, ils sont partis en début d’après midi pour aller voir le nouveau stade de baseball des Carps d’Hiroshima ! Waou, l’événement ! Accrochez-vous bien, le nouveau stade a des loges pour 10 avec barbecue, a des loges couchettes, a un bar sous les gradins d’ou on peut suivre le match grâce à des petites fenêtres situées au niveau des yeux (je sais pas trop comment expliquer)… Faut dire un match de baseball ça peut être super long. Déjà le sport en général c’est pas mon truc, mais alors le baseball, c’est vraiment chiant à crever. Ils n’ont évidemment pas réussi à rentrer dans le stade !

Nous pendant ce temps là, on est resté à Takehara pour voir la parade des princesses, et pour aller aux ateliers confection ! C’était super sympa, on a fait nous-même des moulins à vent en bambous, trop beaux et qui fonctionnent super bien, et j’ai même eu le temps d’aller à l’atelier micro corbeille (j’ai encore oublié le nom, c’est quelque chose comme « pour un monde en paix »! que d’ambition pour une corbeille en bambou).

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On est rentré en train, le train longe la côte. Parfois il est même vraiment le long de l’eau. Ils ont d’ailleurs créé de nouveaux trains « Marine view », ambiance bateau, et grandes fenêtres pour pouvoir mieux admirer la vue.

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Malheureusement, à l’heure où on a pris le train, y’en avait plus, et en plus ce jour là le temps était vraiment pas terrible, donc la vue fut… moyenne.

Extraits de la côte nipponne côté mer intérieure.

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Une dernière photo, qui à mon sens, est très représentative du Japon

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NOUVEL AN JAPONAIS 1 mars 2009

Filed under: Fetes nipponnes — julie.l @ 3:48

Le nouvel an japonais, dit Oshôgatsu. C’est la fête la plus importante de l’année au Japon, elle dure plusieurs jours, en général du 1er janvier au 5 janvier. Je pense qu’avec la golden week en mai c’est en gros les seules vacances que les japonais ont dans l’année. Tout le monde retourne dans la famille pour l’occasion. Autrefois Oshôgatsu était basé sur le calendrier chinois, mais depuis 1873 il fonctionne sur notre calendrier.

Les coutumes pour Oshôgatsu :

Juste avant le jour de l’an les japonais sont sensés faire un grand ménage, Osoji, histoire de purifier la maison. On décore la porte de la maison avec des sortes de branches et mandarines. Visite au sanctuaire pour connaître les prédictions pour la nouvelle année. Le premier lever de soleil est aussi très important, certains l’attendent toute la nuit. Etrennes pour les enfants. Tout le monde s’envoie des cartes pour la nouvelle année, mais c’est pas comme chez nous, c’est des cartes pré-écrites avec l’animal de l’année, c’est sur que comme ça pas besoin de réfléchir à différentes formules pour chacun. A cette période les enfants jouaient souvent au volant et au cerf volant.

Mais surtout on mange des Osechi-ryori (avec des baguettes neuves). Un peu comme nous pendant les fêtes ici ils ont l’impression de se baffrer pendant Oshôgatsu (j’ai pas du tout du tout eu cette impression ! J’ai trouvé qu’ils mangeaient rien ! la nourriture pour Oshôgatsu, c’est je pense ce qu’il y’a de plus importants pour eux. D’ailleurs en règle générale les japonais parlent beaucoup de bouffe, la moitié de leurs programmes télé est sur la bouffe, leur guide touristique ne montrent pas ce qu’il y’a à voir –peut-être parce que y’a rien à voir- mais les plats qu’il faut manger. Tout cela est super étonnant surtout que réellement, j’insiste, à par peut être le poisson, la bouffe japonaise n’a vraiment rien de palpitant !). Ce sont les plats du nouvel an, qu’on va manger pendant plusieurs jours. Pour le réveillon, les japonais mangent une soupe de nouilles soba (sarrazin). Après on passe aux Osechi ryori. En fait traditionnellement pendant Oshôgatsu on ne fait rien, même pas la cuisine, donc ces plats sont déjà tout prêts et tous les jours on ressort les restes. L’autre plat super important pour le nouvel an est le mochi, des sortes de galette/boule de riz, qui réchauffées dans l’eau chaude/soupe deviennent des trucs tout mou, gluant. Dur à décrire. Ca n’a aucun goût. Les japonais adorent. Toutes nos profs nous ont parlé des mochi, « c’est trop bon, j’en ai mangé 8 », elles avaient l’air super heureuses de nous demander si on en avait déjà mangé, et ont été étonnées que tous ceux qui avaient goûté ce met nippon n’aient pas aimé. Bah, vous étonnez pas, je vois pas bien en quoi de la farine de riz et de l’eau ça doit donné un truc exquis. Par contre, on voit encore des gens le préparer traditionnellement, c’est marrant, j’avais déjà pris des photos y’a longtemps mais je vais vous les remettre.

 

J’avais hâte de voir comment se passait cette fête, je me disais, ça y’est il va y avoir de l’animation un peu…et ben non, je me suis trop fait chier.

Le jour du réveillon on était à Kyoto, mais on est rentré le soir pour commencer les festivités. Le grand frère était de retour pour l’occasion.

Programme de la nuit du réveillon : on a regardé un émission de télé, en gros les plus gros tubes de l’année que ce soit en musique pop ou tradi. Cette émission passe tous les ans le soir du réveillon. La mère d’Uma qui me soutient que la plupart des japonais regardent cette émission ce soir là, mais derrière le petit frère qui rigole et qui me dit, non pas du tout. Un bol de nouilles de soba dans un bouillon… poissoneux. Horrible. En plus là j’avais pas trop le choix. Peu avant minuit la télé nous montre 4 ou 5 temples à travers tout le Japon qui ont été choisi cette année pour le programme de minuit, on voit tous les gens affluer pour aller taper les cloches et faire leur petite prière pour que l’année se passe bien. Ensuite commence non pas les douze coups de minuits mais les 100 et quelques, les cloches des temples doivent résonner un certain nombre de fois précis avant le passage à la nouvelle année. A minuit, à la télé, pas d’excitation, juste « Il est minuit, bonne année », en famille pareil, « bonne année » et courbette, personne se touche bien sur. Pour minuit on avait sorti les Osechi Ryori, mais on en mange presque pas, on picore à peine et on les remballe pour le lendemain (ça se mange froid). A minuit 30, nous allions nous coucher, le petit frère partait rejoindre ses amis (preuve qu’il y’a donc une alternative), le frère et la mère devant la télé et la grand mère en cuisine probablement.

Bon. Bah c’était pas la fête. Mais bon, pour les japonais la vraie fête c’est les 4-5 jours qui suivent, alors attendons.

Le lendemain. Mochi. Super ! Un seul pour moi merci. J’ai crevé de faim la moitié de la journée. Tout le monde devant la télé. L’après midi on est allé au temple à 3, d’habitude ils y vont pas forcément mais c’était pour me montrer. Y’avait du monde, ils faisaient la queue pour acheter leur prédiction pour l’année, pour aller taper les cloches et jeter leur pièce pour être sur que tout ira bien, ou acheter des trucs genre balai ou flèche, des trucs kitshouilles protecteurs à mettre dans la maison, chacun ayant leur spécialité, et bien sur plus c’est cher plus c’est efficace ! En nous promenant jusqu’au temple, j’ai remarqué que pour l’occasion certains mettaient le drapeau nippon à leur porte, et les temples aussi. Etrange.

Le soir on ressort les Osechi Ryori (sur les photos c’est les trucs dans les boites en bois), pour moi une des boites de Osechi était sans poisson, mais sans poisson ne veut pas dire bon ! Tout le monde devant la télé (je ne vous ai pas encore parlé de la télé nipponne mais ça ne saurait tarder, « c’est tellement con, ça me donne des démangeaisons »).

Troisième jour, encore pareil, les même plats sur la table. Tout le monde devant la télé sous le kotatsu (table basse à manger, un radiateur est fixé en dessous, sous le plateau de la table une grande couverture qui tombe de chaque côté de la table).

L’Ennui, avec un E majuscule ! J’ai demandé à Uma, mais vous avez pas des jeux de société, un truc à faire, ou aller faire du badmington dehors, aller dans un parc, quelque chose. Il a tenté mais pas de réaction, donc on est allé seuls jouer dans la cour de son école primaire ! J Plus tard il a finalement sorti un jeu de Mah Jong, mais je ne sais pas y jouer, donc c’est resté entre frère, après midi Mah Jong devant la télé. Bon bah moi je vais dans l’autre boutique voir mes mails alors.

Quatrième jour. Télé, kotatsu, osechi ryori. Mais Uma avait réussi à motiver les troupes donc nous sommes aller à 5 … au bowling ! oulala ! Grosse sortie !!

Bref vous l’aurez compris, je n’ai pas du tout été conquise par cette fête, et je crois avoir passer les jours les plus ennuyeux de ma vie.

 

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Je sais que certains s’intéressent à la cuisine nipponne, et bien j’ai pris en photo tous les plats qui sont passés devant moi pendant ces fêtes.

Je vous entends déjà me dire « Oh Julie t’abuses, t’as eu des super plats ! », donc je suis obligée de vous le répéter encore une fois LE PLUS IMPORTANT dans la cuisine japonaise n’est pas le goût du plat (ce n’est pas moi qui le dit, c’est eux ! Mais c’est on ne peut plus flagrant !) MAIS la beauté du plat ! Donc ne vous laissez pas berner par les photos !

Dans l’ordre : soba, mochi, sashimi, « potée » de poulet, truc ultra sucré, et enfin les Osechi Ryori.

 

 

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KYOTO A LA VEILLE DU JOUR DE L AN 11 janvier 2009

Filed under: Fetes nipponnes,Tourisme Ouest Honshu — julie.l @ 2:25

Après Tokyo, c’est à Kyoto que je rends une deuxième visite.

La dernière fois, c’était il y’a déjà 4 ans et demi, la première fois que je suis venu au Japon. Je m’étais laissé guidé, j’avais pas trop capté grand chose à Kyoto, à part qu’il y’avait 20000 temples ! J’avais été assez déçu, je m’attendais à voir une vieille ville tradi, mais en fait, c’était une ville jap normale, avec juste quelques quartiers conservés.

 

 

Cette fois-ci, j’ai été une touriste attentive, donc je peux vous donner des conseils voyage sur Kyoto ! Et surtout, j’ai enfin compris ce que les japonais aiment dans cette ville.

Après l’excitante Tokyo, voici la charmante Kyoto !

 

L’excuse de départ est qu’on allait à Kyoto pour un dîner avec quelques anciens amis de fac d’Uma. Ils devaient être une petite bande de 10, mais au Japon, c’est visiblement bien compliqué d’avoir une soirée de libre pour voir des amis qu’on n’a pas vus depuis 8 ans -pour certains! Y’en a même un qui devait venir, toute la soirée il appelait pour dire qu’il était encore au boulot, qu’il fallait l’attendre. A 1h du mat’, il était, si on peut le croire, toujours au boulot ! Ils ont tous été en fac d’anthropologie à Kyoto. On s’est retrouvé dans un restau fort nippon au bord de la rivière Kamogawa, dans le prolongement de Pontocho.

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Les fifilles ont du partir avec le dernier train. On est resté avec Yamazaki, vous vous souvenez, le réalisateur cultivateurs de tomates. Il a bossé des années à Kyoto dans un mini restau de nouilles, il connait tous les bars de Kyoto. Les bars nippons c’est souvent des trucs cachés qui font moins de 10m2. Marrant. On a fini dans le restau où il bossait avant. C’est là que je l’avais rencontré la première fois, il y’a 4 ans et demi.

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Histoire de faire les choses bien, petite présentation de Kyoto pour vous autres lecteurs assidus : Kyoto, se trouve plus ou moins au centre du Japon, juste à côté d’Osaka. 7ème

ville du pays, 1600000 habitants. Capitale artistique et religieuse du pays. 1600 temples et 300 sanctuaires. La ville la plus touristique du Japon, après 3 mois à Fukuyama, j’avais l’impression de voir des étrangers partout, pourtant je vous rassure niveau tourisme Kyoto risque pas de détrôner Paris ! 40 millions de touristes par an, dont seulement 700000 étrangers. Capitale du Japon après Nara, et jusqu’à la fin du 19ème , quand Tokyo devient la nouvelle capitale.

 

Alors, alors, qu’est ce que j’ai vu de beau à Kyoto…

Le sanctuaire Fushimi Inari, le plus grand sanctuaire des renards du Japon.

Connu pour ses chemins constitués de suite de portes rouge.

 

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 Vu que je suis une guide compète, je vais même vous faire une petite présentation des éléments récurrents dans les temples nippons :

dscn1186 à l’entrée les nippons peuvent demander l' »autographe » du temple! Uma a un carnet, il fait signer dans tous les temple soù il va. Il faut payer genre 3 euros à chaque fois.

dscn1200 dscn1199 Les japonais écrivent là dessus ce qu’ils osuhaitent pour l’année (argent, santé…) et le laisse dans le temple.

dscn1187 on tire au sort une baguette sur laquelle est indiquée le papier que tu vas recevoir, il y’a 7 papiers différents. En gros dessus c’est ton horoscope on va dire ça comme ça. Evidemment y’en a des bons et des moins bons. Quand ils ne sont pas satisfaits de ce qu’ils ont tiré au sort, ils nouent le paier sur ces fils, et prient pour que les esprits leur accordent un meilleur sort!

dscn1212 Faut être propre pour aller voir les esprits, donc y’a des trucs comme ça à chaque fois, pour se laver les mains, le visage et se rincer la bouche.

dscn1201 dscn1216 Dans tous les lieux où il y’a des « esprits » il y’a ce genre de déco.

dscn1217 on jette sa pièce, on sonne le grelot! dscn1218 ils se font même plsu chier pour aller récupérer les pièces!

 

Le temple Ginkaku-ji, pavillon d’argent. Pour causes de crise économique le temple n’a finalement jamais été recouvert d’argent, mais le nom est resté. Il est en réparation donc j’en ai pas vu grand chose, mais par contre son parc est très joli. Le paradis de la mousse. Les nippons sont fans de la mousse, si ils ont un jardin, leur objectif premier c’est d’y avoir de la mousse, donc ils font tout pour. Dans ce temple, on peut dire qu’ils ont vraiment réussi ! De la mousse partout. Ils expliquent même toutes les sortes de mousse qui existent, les bonnes, les mauvaises…

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De là, promenade sur le Chemin de la Philosophie. Le long d’un canal bordé de cerisiers (mais bon, là c’est l’hiver J)

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On arrive au temple Nanzen-ji.

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Pontocho, une des ruelles les plus animées le soir, restau et bars dans des maisons nipponnes. Les restaurants les plus reculés ou « cachés » de ses ruelles sont ultra VIP, pour les stars nipponnes, ou les fortunés qui vont dans les maisons de geishas.

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Gion. Le quartier le plus connu de Kyoto. On va dire que c’est la vieille ville de Kyoto. De moins un quartier qu’ils ont protégé. Le quartier le plus cher de Kyoto, les restaurants de Gion seraient, selon Uma, tellement chers qu’on peut résumer en disant que le quartier est réservé aux moines et aux yakuzas (et aux geishas).

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La rivière Kamogawa qui traverse la ville du nord au sud.

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Même dans les galeries commerçantes extérieures de Kyoto, ils ont conservé les temples entre deux boutiques.

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Pour finir, on est allé dans le quartier commerçant, histoire de profiter de l’animation de Oshogatsu (le jour de l’an). Le marché Nishiki, blindé de monde venu faire leur dernière course pour le repas du jour de l’an. Un numéro spécial arrive sur la bouffe nipponne, donc je vous mets que quelques photos du marché.

dscn1293 y’a la queue chez le boucher!

dscn1298 Décorations que les japonais mettent à leur porte pour le jour de l’an (même sur le capot des voitures!)

dscn1315 Petit bain de foule au marché de Nishiki. Et c’est comme ça tout du long, sur genre 1km ou plus.

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dscn13141 Rouleaux d’omelette à la chaîne. En haut, légumes marinés.

 

 

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Quel visage aimable, ça vous donne envie de lui donner la pièce à ce vieux moine!

 

 

NOEL IN JAPAN

Filed under: Fetes nipponnes,Vie quotidienne — julie.l @ 2:09

 

J’avais déjà fait l’expérience de Noël en Chine, et malgré mes efforts : sapin de noël, plein de cadeaux sous le sapin, calendrier de l’avent, tout le monde avait peint sur les fenêtres, j’avais invité mes chers chichi et nippons… Mais rien à faire, c’était pas Noël, c’était même encore plus déprimant, donc pour cette première nipponne j’avais décidé de même pas tenter d’organiser un réveillon.

 

On a quand même acheté un sapin (plastique, pas d’autre choix), Uma a fait des super pochoirs pour décorer le couloir-baie vitrée, et j’avais mon CD de chants de noël ricains ! J

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Noël ici, c’est surtout des décorations et chants de noël dans les magasins, et sûrement que dans certaines familles on  offre des cadeaux aux enfants, mais sinon, pour les plus grands, c’est plutôt une fête de couple ou le plus souvent…rien du tout.

 

Fuyu yasumi : 3 semaines de vacances d’hiver.

Nos premiers invités.

 

Toshi-kun est venu dîner une fondue nipponne autour de notre « feu ». C’était la première fois qu’on l’utilisait. Pas super pratique et il faisait super froid. Mais c’est marrant comme façon de manger.

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On a invité la famille d’Uma le 23, pour un semblant de Noël.

J’ai fait ce que j’ai pu pour faire le plus français possible. Le repas leur laissera pas un grand souvenir, mais ils ont eu l’air très contents de leur soirée.

Le repas était pour leur montrer comment on reçoit nous autres franchouillards, bon, y’a des trucs, y’a rien à faire, ils sont japs, donc ils arrivent pas à rester à table, je trouve ça super chiant, et franchement pas très cool pour l’hôtesse !

Surtout que les japs mangent super vite (et comme des gros crados : bruit, bouche ouverte…), et ils s’attendent pas, c’est pas vraiment des repas pris « en famille ». Même quand ils font un semblant de repas de famille, en fait le petit frère fini en 7 minutes et se barre, et la grand mère trifouille dans la cuisine et arrive 15 minutes plus tard. Même quand on va au restau en famille, chacun quitte la maison de son côté, on s’installe à la table du restau alors que les autres sont pas encore partis de la maison. Et après le repas c’est pareil, la mère a même pas encore payé que les frères se sont barrés chacun de leur côté. Je trouve ça trop trop bizarre.

Bref, donc ce soir là, le repas leur a paru super long.

 

Découverte de l’appéritif :

Kir cassis : trop sucré. Olives : c’est pas bon. Monster monch : ça c’est bon !

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On passe à table.

Je vois bien qu’à part Uma et la copine du petit frère, l’utilisation de couteau-fourchette n’est pas naturelle.

L’entrée.

Ca m’a fait bien rire, c’était bien la première fois que je finissais avant eux !

Ils ont été bien polis, ils ont presque tout manger, la grand mère a du mettre au moins 30 minutes à manger l’entrée, et je crois qu’elle a du abandonner.

Ici, y’a pas beaucoup de choix au niveau des possibilités de cuisinage français (mais ça y’est j’ai trouvé du beurre, et on a découvert que notre micro onde faisait four ! allelujah !), donc j’ai fait des trucs très simples :

Avocats aux crevettes, concombres à la crème, jambon cru et tomates cerises (ici les tomates sont chères, on en mange très rarement. Une bonne salade de tomates, ça me manque !).

Le plat.

Champignons de Paris à la crème, haricots verts persillés (ils mangent quasi jamais de haricots, et encore moins de persil !), tomates provencales, filet mignon au thym sauce moutarde-oignons-vin blanc. Là, ils ont mis encore plus de temps pour finir leur assiette ! J La grand mère a pas touché la viande (faut dire que même au restau, elle machouille la viande et la recrache dans son assiette, la classe !)

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Et…

Plateau de fromages, salade.

Alors là, j’ai même pris des photos !

Rien que l’utilisation de fourchette-couteau devenait difficile pour eux, a mère a mangé sa salade avec les mains !

La mère et le petit frère n’aiment pas le fromage autre que le fromage genre fromage à hamburger ou croque monsieur. Je pense que la copine du petit frère pareil, mais elle a trop rien dit ! J Camembert, brie, bleu (hollandais !) et … raclette ! J’en reviens pas d’avoir trouver un morceau de raclette à Fukuyama.

Bref, quitte à tenter, ils ont tous préféré tenté le camembert, ils trouvaient déjà que c’était trop fort. Je les ai quand même forcé à manger un micro carré, de 5mm sur 5mm de raclette, juste pour rigoler ! Résultat en images. Ils ont détesté ! J

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Enfin…

Crêpes au nutella et confiture.

Horriblement trop sucré à leur goût. Le petit frère a lutté pour manger sa crêpe au nutella ! Quel sacrilège ! J’ai gâché mon nutella ! J

 

La mère a refait son speech : « En Asie on sucre notre cuisine, donc on n’a pas besoin de desserts sucrés, mais dans le reste du monde, on ne sucre pas la cuisine, donc ils finissent par quelque chose de très sucré ».

J’attends vos remarques vous autres spécialistes de l’Asie, car moi perso, je ne trouve pas la cuisine chinoise sucrée (à part le porc aigre douce), et les plats asiatiques sucrés c’est ceux dans lesquels il y’a des fruits : ananas, noix de coco, tamarin, mangue, papaye… Mais ils ne rajoutent pas de sucre dans leurs plats, si ?? Et les desserts du sud est asiatiques sont ultra sucrés, non ??

En tous cas ça me fait rire qu’ils disent ça, car leur bouffe est beaucoup trop sucrée pour moi, mais vraiment du sucre rajouté à tous les plats de viande, c’est pas du sucré naturel qui viendrait de fruits. Et leurs crêpes (c’est assez populaire ici) ils les mangent blindées de crème chantilly.

 

Le seul truc avec lequel ils n’ont eu aucun problème évidemment c’est le vin !

A 5 ils se sont sifflés presque les 3 bouteilles.

Café, chocolats Daloyau que Daisuke m’avait offerts quand on s’est vu à Tokyo.

Et … déballage de cadeaux ! Je m’y attendais pas, ils m’avaient tous ramené des chtis cadeaux. Du coup, nous en gros loosers, on leur a offert des cadeaux qu’on avait eus au mariage à Tokyo ! J

 

Réveillon du 24 : pizzas, poulet, coca, devant des films pour enfants de chez Disney !

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25. Rien.

De toutes façons depuis le 23 au soir on avait plus de gaz !

 

 

 

 

WEEK END : TOKYO & MARIAGE 29 décembre 2008

Filed under: Fetes nipponnes,Tourisme Est Honshu — julie.l @ 7:01

 

On y allait pour le mariage de Takuto et Ayumi. Takuto était le colocataire d’Uma pendant sa première année à Kunming. Ils avaient pas du se voir depuis plus de 5 ans.

Pour moi c’était l’occasion de voir un mariage nippon, de peut-être revoir des nippons de l’époque chinoise, et … de revoir Tokyo que j’avais découverte 3 ans auparavant.

 

Après 3h30 de Nozomi (équivalent du TGV Paris Marseille), un aperçu du Mont Fuji enneigé depuis le train, nous sommes arrivés à Shibuya. Les billets aller retour, avec le cours actuel de l’euro, reviennent à 240 euros par personne ! Oui, oui. Donc j’avais bien l’intention de profiter à fond de Tokyo : révisions du guide pendant le trajet, recherche d’itinéraire le plus efficace…

 

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Le mariage avait lieu dans un grand hôtel d’Omote-Sando, à 10 minutes à pied de notre hôtel, qui luit était à 5 minutes de la gare de Shibuya. Donc super bien placé pour faire les touristes. Vu qu’on venait de loin, l’hôtel nous était offert par les mariés (j’ose même pas imaginer combien peut coûter un mariage nippon !). Pas une minute de repos, on pose nos sacs et on enchaîne avec promenade dans le quartier de Shibuya.

 

Je ne suis vraiment pas une spécialiste de Tokyo, contrairement à Romain ou Corentin, en tout, je n’ai dû passer que 5 ou 6 jours dans cette ville. Donc je vais juste vous faire part de mes impressions, peut être que je me plante !

 

Voici le plan des trains (pas des métros, mais bon, y’en a pas beaucoup je trouve) de Tokyo. Mais en fait Tokyo c’est surtout le cercle que vous voyez au centre droit. A gauche, Mister Uma qu’achète nos tickets.

 

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Plan de Tokyo de mon guide. En rose la ligne de métro circulaire qu’on voit au-dessus.

en vert les quartiers importants ou les endroits où j’ai été.

En bas à gauche, en jaune, notre hotel.

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SHIBUYA

(Sur la ligne de métro circulaire, en bas, à gauche, en rouge en japonais.

Ou sur ma carte en bas à gauche à côté de la croix jaune)

Un des principaux quartiers des djeunes tokyoites

 

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Le carrefour à la sortie de la gare de Shibuya m’avait beaucoup marqué la dernière fois. J’étais restée assise deux heures juste à regarder la foule concentrée sur ce carrefour. Il faudrait pouvoir prendre des photos aériennes de ce carrefour quand tout d’un coup tous les feux sont verts pour les piétons ! C’est impressionnant.

 

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                                                                             (Pétition pour leurs proches enlevés par la Corée du Nord)

 

 

J’ai fait vraiment ma provinciale, j’étais surexcitée d’être à Tokyo ! D’être enfin dans une vraie ville, qui bouge, ouverte, internationale (enfin, c’est pas Paris non plus !).

Le midi on a mangé turc, chez des vrais de vrais, aya ! Ca fait trop plaisir : mezze, adana, baklava, ayran. Y’avait des yeux protecteurs partout comme ceux qu’Evin et Alexandra m’ont offert.

 

 

LE MARIAGE

Ce n’était pas un mariage purement tradi jap pour ce qui est de la première partie : service religieux catho. La suite est plus ou moins classique des mariages actuels. On a esquivé le service catho,mais on avait pas trop le choix, notre chambre était dispo qu’à partir de 15h, donc n’y voyez pas sans arrêt de la mauvaise volonté de ma part !

Début des « festivités ». On signe à l’entrée et on donne notre petite enveloppe pleine d’argent pour le couple. La somme a donné n’est pas vraiment libre, c’est plus ou moins fixé, pour des amis c’est 30000 yen, donc près de 240 euros par personne, comme le billet de train ! Avant d’accepter une invitation à un mariage nippon, faut bien méditer, être sur que c’est un ami qui vaut le coût !J

Plan de table et menu distribués à chacun. Le plan de table était on ne peut plus clair ! A gauche les invités du marié, à droite de la mariée. Les mariés sont tous seuls sur une scène avec projecteur sur eux. Les tables du premier rang sont les collègues, boss (oui, oui !), profs… Deuxième rangée de tables : les amis, 3ème rangée la famille. Les femmes de la famille sont en kimonos, les autres sont quasi toutes en robe noires, les mecs tous en costards noirs. Pas beaucoup de couleurs.

 

16h. Tout le monde s’installe dans la salle de réception impersonnelle et pas du tout festive. On était avec un autre mec de Kunming, Mashimo, moi je le connaissais pas, mais il parlait chinois donc on a pu discuter. A sa place chacun avait un petit truc avec son nom, classique, mais, les mariés avaient écrit un mot perso pour chacun au dos. Même moi j’ai eu le droit à un petit mot en chinois.

Les lumières s’éteignent, (ah oui, les mariages au Japon sont organisés par des professionnels d’un bout à l’autre et ça se ressent ! c’est pas l’ambiance familial, bon enfant, organisé par les potes comme chez nous ! Ca donne un truc ultra ringard, qui, je suis sure, pour eux passe pour un truc super classe !), un grand écran descend au dessus de la petite scène. On projette un film de photos sur la vie des mariés, et à la fin on voit une porte qui s’ouvre, et à ce moment la porte de la salle de réception s’ouvre et les mariés entrent comme des stars ! J Femme en robe blanche.

Le maître de cérémonie au micro va gérer le déroulement de la soirée. Présentation des mariés (ces infos étaient aussi avec le plan de table et le menu : date de naissance, groupe sanguin, hobby, rêve quand il était petit, phrase, ce à quoi il tient le plus…). Discours du boss du marié (travaille chez Mitsubishi en relation avec la Chine), du boss de la mariée (hôtesse de l’air), d’un ancien prof de chinois (car les deux se sont rencontrés lors d’un voyage en Chine organisé par leur fac), de collègues (seules les collègues de la mariée, les hôtesses de l’air ont tenté un truc marrant, tout le reste c’était vraiment sérieux), d’amis, lecture de lettres d’absents. Re petit film de photos. Les mariés posent pour la photo en coupant leur gâteau. Repas chinois de fruits de mer. Pendant les pauses, les amis vont par petits groupes voir les mariés, prendre des photos, félicitations blabla.

A un moment la mariée se fait accompagner par son « escorte », un collègue qu’elle a choisi pour l’accompagner pour sortir de la salle. Plus tard le marié sort aussi. Ils réapparaissent, madame à changer de robe. Elle est passé au rose bonbon, une robe énorme, plein de volants, elle ne pouvait quasi pas marcher avec. Ils passent à chaque table pour faire photo de table avec les mariés. Re-film, cette fois les mariés veulent remercier les parents, seuls le marié et le père du marié parlent (no comment).

Autres détails, quand les mariés sont passés pour la photo ils ont offert à chacun un petit cadeau, un gâteau. Ensuite vers la fin du repas, les serveurs ont apporté à chacun un sac à leur nom qui contenait des petits cadeaux, un bol et un gâteau pour moi, Uma a eu un gâteau, un bon de commande pour choisir un cadeau dans le catalogue, et une enveloppe remboursant les 2/3 de nos billets de TGV ! Ca se fait souvent apparemment mais le montant du remboursement est libre, vu la tête d’Uma, ils ont été très généreux. A la fin du repas, le mariage est terminé, les mariés nous attendent à la sortie, ils nous distribuent à chacun un petit cadeau, des chocolats.

Tous ces petits cadeaux qui servent à rien, et doivent revenir super cher aux mariés, je pense que ça serait plus simple s’ils se mettaient d’accord à la base, on fait pas de petits cadeaux tout au long de la soirée, et vous vous pouvez donner moins que 240 euros !! on a même eu chacun quelques fleurs des bouquets de la salle.

 

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dscn1039 dscn1040 photos qu’étaient affichées à l’entrée.

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Après ça, on a une heure de pause, on est rentré se changer. On enchaîne avec « la deuxième réunion ». En théorie à cette soirée il ne reste que les amis proches, mais là, les parents étaient là, et tous les amis étaient là, plus certains qui n’étaient pas au repas de mariage. C’était sur le toit d’un bar près de Shibuya.

Cette fois il y’avait en plus de Mashimo, Shida (un ancien de Kunming que je ne connaissais pas mais qui donc parle chinois, très sympa), Kyo (que j’avais vu 2 ou 3 fois à Kunming, qui parle très bien chinois) et Kentaro (un de mes nippons pref’ au monde ! je l’avais pas vu depuis 5 ans. C’est Uma qui lui a demandé de s’incruster à la deuxième soirée du mariage, à la base il était pas invité). Cette soirée était bien sympa, avec 5 nippons bien cool qui parlent tous chinois. Le marié aussi parle très bien chinois et a l’air d’être un marrant, mais bon, il était toujours très occupé, on a du lui dire deux mots. Même pendant cette soirée les mariés n’ont pas eu une minute de répit. Photos. Film du mariage. Bingo, chaque invité avait un numéro, lots à gagner. Buffet de bouffe occidentale, yes ! Enfin le marié a fait un discours, comme dans les films ! Je ne sais pas faire à manger, donc merci de me faire mes piques niques, je suis incapable de me réveiller, merci de me lever…… je ne t’ai jamais vraiment fait de demande en mariage alors, voilà, nous ne sommes pas encore mariés (au Japon il faut juste que les mariés apposent leur sceau sur un papier, chez eux, l’un d’entre eux a juste à le déposer à la mairie ensuite)…. Et justement j’ai la feuille sur moi…. Ayumi veux-tu m’épouser ?… Yes… qu’on m’apporte nos sceaux !

Et voilà ils se sont « mariés » devant nous.

Fin de la soirée, ils nous offrent encore un petit cadeau, un savon lush.

Ca m’a paru super long et j’étais bien crevé, pourtant il n’était que 23h !!

 

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On a fini dans un izakaya avec Shida à côté de notre hôtel.

 

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Le lendemain. J’avais prévu tout mon itinéraire de touriste… mais évidemment ça s’est pas passé comme prévu ! 1-il pleuvait, 2-Uma avait agonisé toute la nuit et en était au stade gueule de bois. Petit con ! Rien à foutre, j’ai pas payé 240 euros de train pour boire un café en attendant que ça te passe ! Ah, les alcooliques ! Mais, bon, de toutes façons à cause de la pluie j’ai du renoncer à Shinjuku et Ikebukuro.

 

On a pris le seul tram de Tokyo, qui part de la fac de Waseda jusqu’à Minowa, au nord de Ueno. 50 minutes de tram, mais toujours ne restant dans le centre de Tokyo. Ambiance étrange. On a l’impression de traverser Tokyo sans que personne s’aperçoive de notre présence (on était dans le bus chat de Totoro). On passe dans des quartiers de maisons, pas d’immeubles (c’est aussi ce que j’aime à Tokyo, on passe d’immeubles à des maisons, de rue surpeuplée à des rues désertes, juste en cinq minutes). Le tram ne roule pas sur la route avec les voitures, mais plutôt sur des voix de chemin de fer étroites, entre les maisons.

 

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Marche de Minowa jusqu’à Ueno. Un Tokyo désert, plein de petites maisons, certaines vraiment décrépies (message subliminal : décrépi, à l’image du Japon).

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les croyances nipponnes : avant de ocnstruire un bâtiment, ils placent une table sur le terrain, je crois qu’ils y font des offrandes, en gros merci de nous laisser utiliser votre terre Ô esprits du lieu.

Les bouteilles d’eau… pour faire fuir les chats! Je préfèrerais les chats à ces horreurs!

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UENO

Par moment on pourrait se croire en Chine. Clairement une ambiance plus « asiatique ».

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AKIHABARA

J’y étais jamais allée, je pensais voir des otaku en bonne touriste que je suis. C’est le quartier de l’électronique. Vu le type de clientèle de tout ce qui est informatique, le quartier est maintenant aussi le quartier des jeux d’arcades, des costplay, des mangas. Bref la panoplie de l’otaku. Très déçue j’ai vu personne ! L Mais bon on a fait les boutiques. Des immeubles de 6 étages, que des jeux d’arcades, ou des étages entiers de cosplay (c’est super cher !).

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HARAJUKU

Le quartier des djeunes. On a bu du zhenzhu naicha.

dscn1094 dscn1099 bain de foule!

J’aime beaucoup ce quartier et les grandes rues quasi piétonnes qui rejoignent Shibuya tout en évitant les grandes avenues.

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(croisage d’une avenue blindée de monde:

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On a trouvé une petite crêperie française, yes !! Galette complète, crêpe beurre sucre et diabolo !!!!

 

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Retour à Shibuya. On est allé boire un verre avec mon cher Daisuke et sa copine.

Encore un nippon de Kunming qu’a pas pu s’incruster au mariage.

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Et…

THE END

                                                       Retour dans ma campagne profonde ! L

 

UN ENTERREMENT AU JAPON 26 octobre 2008

Filed under: Fetes nipponnes,Vie quotidienne — julie.l @ 8:23

La situation ne se prêtait pas vraiment au tourisme, donc j’ai pas d’images pour illustrer.

Je vous plante le décor, je vous laisse imaginer.

 

Au Japon, dans toutes les maisons (enfin c’est ce qu’on m’a dit !), il y’a une pièce traditionnelle dédiée aux ancêtres. Chez Uma, cette pièce est juste à côté du salon/salle à manger, ouverte en permanence. C’est dans cette pièce qu’on trouve l’autel pour prier les ancêtres, leurs portraits sont suspendus aux murs.

 

Une fois mort, le grand père est allongé dans cette salle pendant 24 heures. Ils ont apparemment un système, en simplifiant on va dire qu’ils placent un bloc de glace sur le corps.

Les murs de la pièce sont recouverts de draps blancs, deux gros bouquets de fleurs, le portrait du grand père, de l’encens qui brûle. Le grand père est recouvert d’une couette blanche sur laquelle sont posés un gros nœud rouge et une lettre calligraphiée.

Une fois mort, les moines donnent un nouveau nom à la personne, un nom pour sa vie d’après, ils le calligraphient dans un petit carnet familial où on trouve le nouveau et ancien noms de tous les ancêtres.

Tout autour du grand père, des coussins pour que les gens viennent s’agenouiller pour se recueillir.

Durant cette journée un moine vient faire des prières avec la famille.

 

J’ai débarqué ce jour là au Japon. Le temps d’arriver d’Osaka, il était déjà tard, le moine n’était plus là.

Tout le monde en noir. J’ai découvert que les jap, quand ils achètent un costard noir, ils peuvent avoir gratuit un « set enterrement » ! une pochette dans laquelle il y’a cravates et mouchoirs noirs ou blancs et un chapelet bouddhiste.

Juste le temps de se dire bonjour, ça fait longtemps qu’on s’est pas vu, me présenter la tata, les cousines, grand frère, et voilà qu’on m’embarque pour aller voir le grand père. Bienvenue au Japon !

On a dîné à 2m du grand père, et ils allaient tous régulièrement se recueillir, prendre des photos d’eux avec le grand père. Il y’a donc une photo où j’apparais à côté d’un mort, voilà une expérience que j’avais pas prévu pour mon premier jour au Japon !

 

Dès le lendemain se tenait la cérémonie. Fallait s’habiller en noir, mais pas juste noir, fallait se saper, forcément ma tenue à déranger, la mère a essayé de me refiler ses jupes.

La grand mère m’a donné un chapelet bouddhiste.

Les gens des pompes funèbres sont venus démonter le décor et placer celui d’après, et ils ont fait sortir le grand père. Les hommes de la famille portent le corps avec des sortes de draps. Ca a pas du être simple dans les escaliers.

Corbillard noir comme nous (bien qu’après j’en ai vu d’autres sorte, un ou toute la carrosserie arrière a été transformée en sorte de temple doré). On est tous allé en voiture jusqu’au lieu de cérémonie.

 

Là il y’a plusieurs étapes.

 

D’abord on va dans la salle à manger de cet endroit, on a tous un petit dej’ (poissons et autres), le temps que tout le monde arrive et signe à l’entrée.

 

Ensuite se tient la cérémonie : sur une estrade, encadrée comme une scène de théâtre, il y’a un décor, genre maquette de temple, en bas le cercueil ouvert, la famille avait amené des offrandes (riz, fruits et autres), le portrait du grand père, la calligraphie, des gros bouquets.

Tout le monde s’assoit. 3 moines arrivent (je ne connaissais pas les tenues des moines japs, c’est assez beau), et les prières commencent. Des chants graves, incompréhensibles, plutôt comme une vibration du fin fond de la gorge. Les 2 sous-moines jouent des cymbales et tapent de temps en temps sur un chaudron. (je ne connais pas les vrais termes!). Ils font passer un brûle encens, chacun doit y mettre une pincée d’encens en feuilles. La mère d’Uma fait un discours au nom de toute la famille. Les moines quittent la salle.

 

Les fleurs des bouquets sont coupées, et on va tous recouvrir le grand père avec toutes les fleurs.

 

Ensuite, la grand mère passe devant en portant le portrait du grand père et la lettre, suivent les hommes qui emmènent le cercueil jusqu’à une autre salle, et le reste suit.

On arrive dans une grande salle lugubre, longue et haute de plafond, à gauche une rangée de portes devant lesquelles sont placés des chariots, et à côté des portes des noms. Une rangée de fours.

On avance jusqu’au nom d’Uma. On place le cercueil devant la porte, derniers recueillements, c’est l’étape la plus dure pour la famille, la fin du lien entre le corps et l’esprit.

Et voilà le cercueil est enfourné. Perso je n’ai jamais assisté à une incinération, je ne sais pas comment ça se passe en France, mais pour moi c’était super « violent ». Là ils nous disent que ça va prendre du temps. Donc de revenir dans 1h30.

 

On part tous pour aller prendre un thé. On revient à l’heure dite.

 

J’ai beau avoir lu des bouquins dans lesquels ils parlaient de cette phase, mais je ne m’étais pas du tout imaginé ça comme ça. J’ai été super choqué !

Cette fois ce qui reste de la dépouille est sorti du four.

Moi, je m’imaginais qu’à la fin on leur présentait une boite avec des cendres et à l’intérieur y’aurait juste un ou deux petits bouts d’os qui resteraient, mais en fait pas du tout ! C’est presque tout le squelette qui ressort, devant nous, comme ça, 40 heures après sa mort. Le squelette n’est pas entier, mais on voit clairement un corps, les jambes, les bras, un reste de tronc. J’étais trop mal. Et là, distribution générale de grandes baguettes pour aller prendre des os. Pas moyen que je fasse ça.

Les mecs du crématorium ont mis de côté trois petits os, les plus importants qui seront mis dans une petite boite à part, des petits bouts arqués de la gorge qui rappellent apparemment bouddha , c’est la grand mère qui les prend. Après tout le monde se sert, et les place cette fois dans une grande boîte. Mais ils ne veulent pas des trop gros bouts, donc avec les baguettes ils tapent sur les os pour en casser des plus petits morceaux (genre, non je veux pas le tibia, j’en veux la moitié), parfois les os sont pas trop friables, donc ils insistent et donnent plusieurs coups. Je sais pas si vous arrivez à vous imaginer la scène, une vingtaine de personnes autour d’un squelette en train de taper sur les os et de les collecter avec des baguettes.

La mère d’Uma a voulu me donner des baguettes, j’ai décliné, elle a compris, je crois que c’est moi qu’était la plus mal de l’assistance à ce moment là. Alors que pour eux, à ce moment là ils sont plutôt apaisés, c’est fini, l’esprit n’est plus là.

 

Ensuite déjeuner tous ensemble (bien tradi jap, donc en gros j’ai mangé la déco ! ), les 2 boîtes d’ossements et le portrait sont placés dans la salle à manger. Avant de commencer la mère d’Uma a fait un discours où elle commençait par dire que « Julie, qui vient de France a été très choquée, c’est la première fois qu’elle voyait ça, dans son pays… », j’étais bien à l’aise !

 

Prochaine étape, le temple familial. Cette fois on est beaucoup moins nombreux. Le moine nous refait des prières (namanamanda… ils arrêtent pas de dire un truc comme ça). Un à un tout le monde s’est levé pour aller faire une prière et mettre de l’encens. J’ai esquivé, j’espère qu’ils l’ont pas mal pris.

 

Enfin retour maison. Dans la salle des ancêtres a été installé un autel avec portrait, offrandes, encens, bougies, fleurs, chapelets… Depuis, ceux qui n’ont pas pu venir à l’enterrement viennent chez eux, prier devant cet autel. La famille y va aussi plusieurs fois dans la journée, à côté de l’autel ils ont sortis les albums photos de famille, ils sont aussi allés chercher la musique que le grand père aimait et la passe dans cette salle.

 

7 jours après sa mort, le moine revient pour faire des prières. Ils considèrent qu’après la mort, l’esprit fait à pied un long voyage vers sa nouvelle vie, et c’est justement au bout de 7 jours que le mort fait une pause pour regarder ceux qu’il a laissé derrière, voir s’ils vont bien. Dans leurs prières ils disent donc qu’ils vont bien, t’inquiète pas, pars.

 

Les boutiques de la famille sont fermées pour 7 jours. Mais en fait durant les 49 jours (7 x 7) qui suivent, en gros ils doivent trop rien faire.

Dans la religion de leur moine, c’est au bout de 35 jours (7 x 5) que les ossements quitteront la maison pour être mis dans le tombeau familial (j’imagine, car ça je ne l’ai pas encore vu). Et, ils préparent une cérémonie, où ils inviteront plus de monde cette fois, à la fin du mois, avant que les ossements quittent la maison.

Je sais aussi que pour les un an du décès, ils se réunissent également et se souviennent du défunt.

Ils feront à nouveau quelque chose pour les 3 ans de la mort. Y’en aura d’autres ensuite, mais je ne sais pas pour quels « anniversaires ».