JULIE CHEZ LES NIPPONS

THE END 7 mars 2011

Filed under: Faits divers — julie.l @ 10:32

Ici se termine le blog   Julie chez les nippons.

29 mois de vie, 76 articles, 141 commentaires et 13 300 visites.

WordPress limitant la capacité de stockage de photos je suis obligée de m’arrêter là.

Mais..

Ca continue sur  Julie chez les nippons 2 et Julie chez les nippons 3!

 

 

 

 

Mon train-train quotidien

Filed under: Vie quotidienne — julie.l @ 10:22

Certains se plaignent que malgré ce blog pourtant fort bien fourni je ne raconte pas grand chose sur ma vie, alors cette fois je vais vous faire un petit message plus perso sur ce qu’est ma vie quotidienne chez les nippons…

Pour ceux qu’ont toujours pas compris, je suis donc prof de français à Fukuyama. Ce n’est pas forcément la « carrière » que je m’imaginais pendant mes lonnnngues études (en années), mais bon, je suis au Japon, je ne maîtrise pas encore la langue et je vis dans un trou de province, mes options sont donc extrêmement limitées, en gros c’est prof de français, femme au foyer ou caissière au mac do (c’est navrant mais ce n’est même pas une blague) !

Heureusement, mes cours me plaisent bien, j’aime bien la plupart de mes classes et la plupart de mes élèves, c’est assez amusant d’enseigner, par contre je n’utilise aucun manuel, je dois préparer tous les supports de cours, ça me prend vachement de temps même si je commence à être rôdée, je découvre la grammaire française en même temps qu’eux, mais je découvre surtout la misèèère que ça peut être d’être prof, enseigner à des gens qu’en ont rien à foutre c’est atroce ! J’ai vraiment pitié des profs de collège et lycée maintenant !

L’année dernière j’ai donné juste 7 cours dans une école genre BEP boulangerie-pâtisserie, c’est post bac, donc ça serait plutôt un BTS, mais l’ambiance et les gamins…c’était clairement plus BEP que BTS. Ces 7 cours ont été un vrai calvaire, je guettais les minutes s’écouler sur l’horloge au fond de la salle, parfois j’insultais même les élèves (étant la seule francophone, j’ai tendance à y aller franchement dans l’insulte vu que personne ne comprend ici), pourtant contre toute attente j’ai accepté de relever le défi une année de plus, clairement pour l’argent ! On va voir si ça se passera mieux cette année, mais c’est pas gagné, au-delà même des élèves, l’école est organisée n’importe comment, personne n’est capable de me dire ce qu’ils veulent que je leur enseigne, quel est l’objectif de ces 7 pauvres cours de français dans leur cursus pro !

A part cette école ça se passe bien, j’ai 3 classes par semaine dans le centre culturel NHK (mes chouchous), et 2 classes en alternance avec une autre prof au YMCA, elle est japonaise, on s’est partagé grammaire et conversation. C’est au YMCA que j’ai mon cher mari pour élève ! C’est sans aucun doute celui qui sèche le plus de cours ! En plus sa classe est celle où les gens en foutent le moins…J’espère qu’il va changer de classe sinon il est pas prêt de vous parler en français un jour !

 

 

 

A part ça je donne des cours particuliers. La fréquence de ces cours fluctue beaucoup en fonction du bon vouloir des gens, et le contenu du cours change d’un élève à l’autre selon leur niveau ou leur objectif, donc ça peut être assez  chiant à préparer. Ces cours je les donne soit à domicile, dans des bars ou à la bibliothèque. En ce moment j’ai 4 élèves, une autre devrait reprendre les cours dans un mois une fois qu’elle aura fini sa thèse. En gros ça doit me faire 35 élèves ( dont 6 mecs!    et une enfant).

  

 

Que dire de plus sur le sujet…

Depuis 3 mois j’ai créé un blog en jap pour regrouper toutes les infos liées au français dans la région : les expos liées à la France, les films français qui sortent, je mets aussi les chansons françaises que certains élèves ont traduit en japonais. Depuis j’essaie aussi d’organiser des mini évènements entre francophiles pour que les élèves se rencontrent, pour garder les troupes motivées. On s’est fait un restau africain (à 15), une expo de peintures françaises + tea time (à 7), une fête de Noël ( à 25). Ce mois-ci j’ai tenté d’en motiver quelques uns pour aller au ciné avec moi, voir « Mères et filles », un échec cuisant, on était 3 et encore on peut dire 2. Le mois prochain « Potiche » passe, on va voir si ça intéresse quelqu’un, je vais retenter en changeant d’horaires (car mes femmes au foyer ne sortent plus passé 18 heures!)… J’aimerais bien organiser plus de trucs comme ça, mais bon pour ça faut que des élèves me suivent… Une élève m’a demandé de lui trouver des « correspondants », j’ai contacté des assoc franco-nipponne en France et personne ne m’a répondu, les loosers ! Une autre aimerait que j’organise un séjour en France… ça serait trop bien, mais pour que je réussisse à rameuter assez d’élèves pour faire en sorte que j’ai le voyage gratuit, c’est pas gagné !

 

 

 

A part mes cours de français y a vraiment pas grand chose dans ma vie, si ce n’est encore d’autres cours. J’ai toujours mes cours de cuisine coréenne une fois par mois avec plein de vieilles femmes au foyer pures jap pas très intéressantes. J’ai aussi repris les cours de japonais, il était temps. J’ai un cours par semaine, en cours particulier avec mes anciennes profs du YMCA. Elles sont folles, elles me filent 70 mots de vocabulaire plus des points de grammaire et des devoirs à faire d’une semaine sur l’autre. J’arrête pas de leur répéter que j’ai tout mon temps, que c’est un cours particulier, qu’on peut s’adapter à mon rythme, mais elles elles ont l’impression qu’on perd notre temps avec des trucs trop simples ! Pas simple pour moi, pas du tout, je retiens quasi rien du vocabulaire et de la grammaire, donc maintenant je fais la grève des devoirs ça les force à ralentir la cadence.

   

 

A part mes cours que je viens de vous détailler et mes diverses visites touristiques que je décris dans mon blog ( avec quelques mois de décalage à chaque fois!)… bah y a rien ! Juste la vie quotidienne avec mon mari  (et régulièrement sans lui puisque tous les mois monsieur a des business trips, et que même en temps normal il bosse 6 jours sur 7, alors que moi je ne bosse que 4 jours sur 7) , des tas et des tas de DVD  (je survis grâce à l’échappatoire culturel que sont les films et séries occidentaux) , des restaus  (chinois, coréen, indien, brésilien, italien, thaï…tout sauf jap !) , l’entretien de la maison et du putain de jardin  (vive les apparts !) , blogage & mail  (ça prend du temps, surtout quand on a pas l’ADSL et qu’on a un ordi qui se fait vieux !) , et les joies des saisons nipponnes (cet hiver on a réussi à avoir des températures négatives DANS la maison, heureusement que je suis dans une région assez chaude sinon on pourrait crever de froid dans notre sommeil ! Là, par exemple, il est midi, il fait 5 degrés dans la maison, donc je vous écris depuis ma chambre barricadée, sous ma couette et ma couverture chauffante, avec damart et foulard, et clim chauffante à fond ! Mais l’avantage de l’hiver c’est qu’il n’y a pas un seul insecte, par contre je me suis retrouvée deux fois face à des sangliers entre la voiture et le portail de la maison, je faisais pas ma maline !). 

Voilà, vous savez tout, quasi deux ans et demie que je suis là et toujours pas d’amis….

Alors VENEZ, je vous attends!!!!

 

Hina Matsuri

Filed under: Fetes nipponnes — julie.l @ 10:02

Hina matsuri, la fête des filles, la fête des poupées, est une fête japonaise qui se tient tous les ans le 3 mars. Les pratiques varient selon les familles, mais si on se fait la « totale Hina » : dès février les familles où il y a une fille vont sortir leurs belles poupées du Hina et les exposer dans la maison, c’est LA pratique essentielle de cette fête, mais surtout il faudra bien les ranger le 3 mars car si on les laisse sorties plus longtemps on risquerait de causer un mariage tardif pour la fille de la famille –mince alors ! la tuile ! je vous rappelle qu’ici les femmes sont encore éduquées dans le but unique de trouver un mari…excusez-moi je dérape–, le jour de la fête les petites filles vont porter leur kimono, aller au sanctuaire shinto en famille prier pour une bonne santé , recevoir des cadeaux, elles peuvent inviter leurs amies pour manger ensemble des hina-arare ( des petites boules de riz soufflé, blanche, verte et rouge) et des chirashisushi (pour l’occasion dans tous les supermarchés il y avait un rayon Hina matsuri avec divers bonbons, des chirashisushi dans les tons rose, certains avaient même des figurines à l’effigie des poupées du Hina sur le dessus, et bien sûr la chanson en boucle dans tous les magasins, j’ai pas réussi à me la sortir de la tête de toute la semaine ! Je vous la mets en lien plus bas. ), et boire du shirozake, alcool blanc sucré ( mais à voir ce qui se vendait pour l’occasion, cet alcool se fait remplacer par des alcools roses de pêche ou de l’eau à la pêche).

La chanson, avec des images des poupées :

http://www.youtube.com/watch?v=2s3kRbIbwws&feature=related

 

Parlons un peu de ces fameuses poupées. Les deux poupées les plus importantes représentent le couple impérial dans le style de l’époque Heian. Si les familles ont de l’argent à gaspiller, elles peuvent investir dans le set couplet, mais faut avoir la place chez soi, parce que c’est pas rien ! Depuis quelques années cette fête est devenue très populaire, chaque année de nombreuses expositions de poupées du Hina se tiennent à travers tout le pays, j’ai justement été à l’une de ces expo donc je vais pouvoir vous montrer des photos de ces poupées. Il existe diverses formes.

La forme ancienne

  

La forme classique

   

 

Les versions contemporaines au style très très divers !

 

Le set complet du Hina

              

Quelques explications sur la signification de cet ensemble :   La mise en scène complète des poupées consiste à disposer sur un présentoir en escalier rouge (en fond, souvent un paravent doré est utilisé) :

     -Sur la marche la plus haute, à gauche l’empereur assis, à droite l’impératrice assise. Entre eux des vases avec des branches de pêchers. De chaque côté des lanternes.

     – Sur la deuxième marche, trois femmes de la cour, chacune tenant de l’alcool. Entre elles des plateaux de sucreries de saison.

     – Sur la troisième marche, cinq hommes musiciens. Un petit tambour, un gros tambour, une flûte, un tambour à main et un chanteur qui tient un éventail.

     -Sur la quatrième marche, deux ministres, un jeune, un vieux, avec un arc et des flèches.

     -Sur la cinquième marche, un mandarinier et un cerisier, trois samourais protégeant le couple impérial.

     -Sur les sixième et septième marches, des meubles, accessoires, voitures qui étaient utilisés dans le palais impérial ou utilisés par le couple impérial lors de ses déplacements.

Sur plusieurs marches sont souvent disposés des hisimochi, des mochi en forme de losange avec plusieurs couches de couleurs différentes. Plusieurs sucreries de la fête imitent la forme des hisimochi.

Sur les côtés sont souvent présentés des branches sur lesquelles on a enfilé des boules de mochi de couleur, pour imiter les fleurs de pêchers.

A l’origine cette fête n’a rien de shinto, n’a rien à voir avec les petites filles, ni le mariage. Encore une fois c’est une pratique qui leur est venue de Chine. Une ancienne croyance chinoise selon laquelle on pouvait transférer dans des figurines tous ses problèmes, ses fautes et qu’ensuite en la jetant dans une rivière on éloignait ainsi les mauvais esprits. Cette coutume est arrivée au Japon à l’époque Heian, elle va évoluer et se combiner à un jeu de poupées en papier alors populaire parmi les jeunes filles de la noblesse Heian. C’est à l’époque Muromachi que la fête est fixée au 3 mars, et c’est sous l’ère Edo que les poupées de papier vont devenir les luxueuses poupées du Hina actuel, et que la noblesse commence à exposer ces poupées et à tenir une cérémonie dans la cour impériale. De là, peu à peu une tradition nationale va se construire.

 

Découverte de Nagoya 27 février 2011

Filed under: Tourisme Est Honshu — julie.l @ 12:51

K devait aller dans la région de Nagoya pour son boulot, il voulait que je l’accompagne, alors quitte à payer le train jusque là-bas autant en profiter, on est donc resté une journée de plus pour que je découvre Nagoya, et K, lui, a pu voir son frère qui vit là-bas. Nagoya a été complètement détruite pendant la guerre, traduction, touristiquement il n’y a rien à voir. Je commence à être habituée, c’est le trait de fabrique de la plupart des villes japonaises. Mais, étant la quatrième ville du pays (2,2 millions d’habitants) derrière Tokyo, Yokohama et Osaka, j’avais envie de connaître un minimum cette ville. Que dire de Nagoya… Une ville industrielle, la ville du siège de Toyota (donc la ville est pensée pour les voitures, et à la différence du reste du pays les gens se déplacent ici beaucoup en voiture), une ville très étendue (trois fois Paris pour la même population), le fameux trio Nobunaga-Hideyoshi-Ieyasu est originaire de cette région (les unificateurs du pays, voir mon article sur les discriminations), une cuisine –une ville- qui passe pour assez étrange auprès du reste des japonais, une ville -j’ai trouvé- peu animée, pas d’impression de grande ville, la ville où ont été -malheureusement- créés le pachinko et diverses formes de prostitution « légale » (un jour je vous raconterai la prostitution au Japon, incontournable si on veut parler de ce pays)…

Oasis 21 et la tour de Nagoya, en plein centre ville dans le quartier Sakae, le quartier le plus animé, shopping la journée, bar à putes le soir.

 

Atsuta Jinja, un des sanctuaires shinto les plus importants puisqu’il renferme l’un des trois insignes impériaux et plusieurs trésors nationaux…wai d’accord, mais on ne peut rien voir, on ne peut même pas entrer dans les bâtiments, en plus tout le sanctuaire a été refait à neuf il y a très peu de temps (en théorie dans le shintoisme tous les sanctuaires devraient régulièrement être refaits à neuf, faire un lieu tout beau tout propre pour les divinités de passage!), vraiment aucun intérêt si ce n’est peut-être le parc boisé dans lequel il se trouve. Pourtant les japonais eux y affluent en masse!

 

 

Le temple Osu Kannon. Sans grand intérêt non plus, mais après on s’est promené dans le quartier d’Osu, c’était sympa, pas mal de petits stands de rues pour grignoter des trucs divers et variés (et parfois bizarre!)

 

 

Un truc que j’ai remarqué, à Nagoya les gens font la queue pour aller au restaurant! même sous la pluie!

 

Hisaya odori, une bande de verdure vieillote qui traverse la ville   

Le château de Nagoya, une lonngue expo à l’intérieure

 

Le vieux quartier de Shikemichi (et son autel sur toit)    

 

 

les JR towers, la gare de Nagoya est en sous-sol, même pas d’accès touriste pour voir la ville depuis le haut de ces tours, il faut aller dans un des cafés ou restau pour avoir accès aux baies vitrées!

Ce qu’on a goûté ce jour là

ogura toast (toast à la pâte de haricots rouges)        miso katsu (porc pané et sauce sucrée)

 

keshimen (udon plat)                                                           hamburger à la place du pain c’ets des nouilles!

 

Ebiyaki (crevette à la place du rituel bout de tentacule)

 

 

NEKOYAMA, journée ski! 23 février 2011

Filed under: Tourisme Ouest Honshu — julie.l @ 8:21

On y avait pensé, mais on y avait renoncé, et puis finalement, au dernier moment, concours de circonstances aidant, on a décidé sur un coup de tête d’y aller! Ca y est, j’ai skié au Japon! Une première! Moi, qui depuis gamine y vais tous les ans une semaine avec toute la smala, le ski me manquait vraiment trop! Bon, bien sur vous n’étiez pas là (vous qui d’ailleurs étiez au ski en même temps que moi!), bien sur pas de raclette, bien sur pas de soirée jeux, bien sur pas de « quand te reverrai-je… » sur le télésiège, mais au moins j’ai pu chausser les skis pendant quelques heures cette année! Trop contente!

Nous sommes allés à la station de Nekoyama (la montagne aux chats), a seulement 75 km de Fukuyama, soit 2h de route. Une petite station, 4 remontées dont 3 sur le même axe. Il a fait un temps magnifique, même trop, la neige est vite devenue soupe. On a débarqué en touriste, Keisuke s’est acheté une combin’ d’occaz’ à moins de 3 euros, et moi j’étais en jeans. On a just efait 5 heures de ski. Des détails insignifiants car le plus important est que… j’ai skié!! Ca suffit à mon bonheur! 🙂

Bon, si, quand même, il y a eu un autre évènement de taille, c’est que Mister K. a lui aussi chaussé ses salomon! 🙂 Mais lui n’a jamais eu de tradition familiale ski (son frère étant une anomalie, puisqu’il pourrait être instructeur de snow s’il le souhaitait), donc ce jour là c’était le quatrième jour de ski de sa vie! Et la dernière fois remontait a plus de 10 ans! En arrivant il m’a même demandé si on mettait les chaussures de ski par dessus nos baskets! C’est vous dire!

Forcément la première descente a été très très difficile, il se cassait la gueule à chaque virage. Après cette piste on a du faire une pause de quasi 30 minutes, j’ai bien cru qu’il allait abandonner là. Mais on a repris, cette fois sur une autre piste, et ça a été beaucoup mieux, à la fin de la journée il arrivait même à ramener son ski en parallèle dans les virages. C’était il y a deux jours, mais le pauvre ne s’en remet pas, il a mal PARTOUT!!

 

 

  

 

 

Un âge d’or révolu 19 février 2011

Filed under: Faits divers — julie.l @ 9:45

Lors de mes premiers séjours nippons un des trucs qui m’a le plus marquée, moi qui ne m’étais jamais intéressée à ce pays, c’est le décalage avec ce à quoi je m’attendais. Bien loin de nos cours de géo du lycée qui nous balançait l’image d’un Japon riche, ultra moderne, à la pointe de la technologie. La réalité est bien différente. Sorti de quelques quartiers des quatre ou cinq plus grandes villes du pays c’est la décrépitude.

La province nipponne est hantée par ces bâtiments vieillots, surement flambant neufs dans les années 70 qui depuis n’ont pas été refait ni entretenus, ces habitations qu’on pourrait croire sorties de pays en developpement, ces maisons qu’au lieu de réparer on rabiboche avec des plaques de tôles ou même des bâches plastiques, ces poubelles qui s’entassent dans les jardins, ce peuple vieillissant, morne et marronâtre…

Je ne prends pas assez de photos de cet aspect du Japon pour venir ici vous en apporter la preuve irréfutable (je sais bien que plus d’un ne voudra pas me croire!), mais la semaine dernière j’étais de passage dans une ville du centre Japon, et dès qu’on est sorti de la gare…ça suintait la désolation!

Je ne vous dirais pas le nom de cette ville, car justement mon propos est de dire que ce n’est en rien propre à cet endroit mais un état global du pays. Juste pour vous situer les images que je vais vous montrer, sachez que c’est une ville de plus de 100000 habitants, et que ces photos ont été prises en plein centre ville, même quasi toutes sur l’artère commerçante principale.

  

 

  

   

 

Shichi.Go.San : les rites de l’enfance nipponne 17 février 2011

Filed under: Fetes nipponnes — julie.l @ 11:04

Shichi-go-san, la fête des 3, 5 et 7 ans, existe depuis l’époque Heian. A l’origine réservée aux familles de l’aristocratie qui célébrait le passage de leur enfant à différentes étapes de l’enfance, cette tradition s’est ensuite élargie aux familles de samouraïs. Les enfants âgés de trois ans pouvaient commencer à se laisser pousser les cheveux (avant 3 ans les enfants devaient avoir le crâne rasé), les garçons de cinq ans commençaient à porter la veste large, le hakama et les filles de sept ans leur première ceinture, obi. A l’époque Kamakura la date du shichi-go-san est fixée au 15 novembre, puis durant Edo et Meiji cette pratique se généralise à toutes les franges de la population et s’ajoute le passage au sanctuaire shinto pour demander longue vie.

Depuis la tradition a peu changé, les garçons de 3 et 5 ans, et les filles de 3 et 7 ans se rendent au temple vêtus de kimono aux environs du 15 novembre, avec toute la famille endimanchée appareil photo au poing. Et oui, la nouvelle coutume essentielle au shichi-go-san est aujourd’hui la photo. Toutes les familles profitent de cette occasion pour faire des photos « officielles » de leurs progénitures et de toute la famille sur son 31. Une fête que tous les jap respectent malgré le prix, j’imagine coûteux, d’un kimono -même pour enfant- et de tous les petits accessoires, auquel s’ajoute souvent les services d’un photographe pro. A l’occasion de cette fête les enfants reçoivent des cadeaux et des chitose ame, bonbons de 1000 ans.

(Outre shichi-go-san, il existe la fête des garçons, le 5 mai et la fête des filles le 3 mars. Encore ces mêmes chiffres, 03/03 et 05/05, les chiffres impairs étant des chiffres porte-bonheur en numérologie jap)

 

                            

 

Le sanctuaire Kibitsu 16 novembre 2010

Filed under: Tourisme Ouest Honshu — julie.l @ 5:18

Un sanctuaire de plus… quelques images…

Kibitsu est un sanctuaire taoïste à 8km d’Okayama. Classé trésor national, il est un des plus grands sanctuaires du pays. Il aurait été construit au 12ème siècle, puis reconstruit au 14ème siècle après un incendie. Le style architectural du bâtiment principal (deux toits qui se rejoignent sur le côté) est caractéristique du moyen-âge japonais. On trouve également une galerie en bois longue de 400m qui suit le dénivelé de la colline jusqu’au sanctuaire en hauteur.

Le sanctuaire est dédié au prince Kibitsuhiko,  héros d’une légende qui inspira une autre légende, celle de Momotaro (l’enfant pêche).

 » Kibi est une région avec histoire ancienne majestueuse et contes légendaires. On dit que le vieux conte de Momotaro vient de la légende de Kibitsuhiko et d’Ura. Selon celle ci le Prince Ura de Kudara (Baekje: un pays qui a existé du 4ème au 7ème siècle dans le péninsule coréenne) habitait à Kinojo (le château du diable) et causait de nombreux problèmes aux villageois. Kibitsuhiko fut envoyé par le gouvernement de l’empereur.pour mettre fin à cette situation. Après une longue et très violente bataille Kibitsuhiko sort victorieux. Dans le vieux conte de Momotaro Kibitsuhiko est déscrit comme Momotaro et Ura comme le diable. Le sanctuaire de Kibitsu qui selon la légende a été occupé par Kibitsu lui-même durant la bataille, reste encore majestueux aujourd’hui . Il y a des bâtiments et des cérémonies pratiqués dans le sanctuaire qui provient de la légende telle que la cérémonie Yatate pour éviter la malédiction à l’Okamaden (la cuisine) où le cou d’Ura a été enterré. Il y a beaucoup de lieus associés aussi au vieux conte tels que Yagui-no-miya (littéralemet le sanctuaire de mange-fléche) où le pierre jetée par Ura et la flèche de Kibitsuhiko ont percutés et sont tombés, Chisui-gawa (littéralemet la rivière suçant le sang) où le sang de l’oeil d’Ura a coloré la rivière rouge et le sanctuaire de Koikui (littéralemet le sanctuaire mange carpe) où Ura qui a essayé de s’échapper en se transformant en carpe que Kibitsuhiko, alors transformé en oiseau, tenait à la bouche. »

En bonus : La cuisine, ou plus précisemment la pierre au dessus du feu, où on fait cuire la nourriture (la gazinière version moyen-âge en gros) est une divinité! il est interdit de la prendre en photo! C’est assez risible… Ils vont même jusqu’à faire des voeux devant le feu, et si après tu entends le bruit de la vapeur qui siffle c’est que ton voeu se réalisera!! Décidemment le « spirituel » m’échappe complètement.

 

 

 

  

       

  

   

 

L’ancienne demeure de la famille Nozaki

Filed under: Tourisme Ouest Honshu — julie.l @ 5:17

La « Nozakite kyuutaku » à Kojima

Quelques mots et images de cette maison que je suis allée visiter sur un coup de tête entre deux autres visites.

Vers la fin de l’époque Edo, il y a 150 ans, le riche marchand Buzaemon Nozaki bâtit sa fortune en développant l’industrie du sel à Kojima (sud de Kurashiki). En 1833, « le magnat du sel » comme il était surnommé, fit construire une grande maison de 9900m² pour sa famille. La maison comprend un bâtiment principal, plusieurs maison de thé dispersés dans le jardin et plusieurs greniers à sel. En 1977, la maison des Nozaki est déclaré « important cultural property of Japan ».

   

  

 

 

Yasmine et Natalia : Fukuyama-Osaka-Nara-Kobe 3 novembre 2010

Filed under: Amis en visite,Onomichi,Tourisme Ouest Honshu — julie.l @ 3:43

Yasmine et Natalia étaient en tournée Heiienne nipponne. Après avoir découvert la capitââle avec Romain, elles sont venues dans notre coin jeter un coup d’oeil à la province nipponne!

FUKUYAMA

Comme d’habitude j’avais prévu les visites rituelles : Onomichi, Tomo no Ura et Shimanamikaido… mais finalement ça s’est pas vraiment passé comme ça! C’est pas que de ma faute, d’abord la météo n’était pas de notre côté. Le premier jour on est allé en voiture jusqu’à la dernière île de Shimanami kaido (comme une conne j’ai raté la sortie, on s’est retrouvé à Shikoku! Juste le temps pour les filles de prendre des photos des toilettes et de Léonardo Di Caprio dans une station service!), là-bas il y a une vue magnifique sur la mer intérieure… mais, mais, ce jour là, l’indice de visibilité étant ce qu’il était, elles n’ont pu que « deviner » le paysage… J’avais prévu des visites de temples et du ramassage d’agrumes, mais le temps de chiotte et notre capacité a transformer une pause photo en 20 minutes de bavardage le long de la route ont eu raison de moi, on est juste passé voir le chateau du clan Murakami, les pirates de la région, et on est passé en vitesse à la plage d’Utsumi pour prendre notre déjeuner à la tombée de la nuit. Le lendemain, pareil, temps de chiotte, donc annulation du circuit touristique, j’ai laissé dormir les pauvres malheureuses, et on a fait après midi en mode shopping cadeaux souvenirs. Voilà, donc vraiment elles n’ont rien vu du coin, mais à défaut, elles auront eu le droit à une plongée dans le quotidien nippon!  Nuit sur des futons dans pièce en tatami, bain dans baignoire en bois, petit déjeuner de soupe d’algues et de mixture de pois fermentés, macha (thé jap) et manju (les sucreries qui accompagnent) au milieu d’antiquités, découverte du karaoke, sake, fondue japonaise, restau de cuisine plus tradi, ramen gyoza chahan, 100 yen shop, don quichotte shop, repas konbini…

 

  

      

     

   

  

   

 

OSAKA

Elles sont ensuite parties pour Kyoto. Le samedi j’étais sur Osaka pour le boulot de Keisuke, donc billet aller retour offert, c’était l’occasion de se rejoindre à nouveau. Samedi soir, elles ont débarqué à Osaka. Pareil j’avais prévu, mais en fait non. Je suis pas très réaliste je crois :). On est juste allé se balader un peu sur Dotombori, Hôzen ji et les petites rues juste autour. Notre dîner très léger -4 brochettes et un mini okonomiyaki pour 3- , qui devait être une pause dans notre visite d’Osaka, s’est fini vers une heure du mat’, donc Osaka the end, retour à l’auberge pour 4h de sommeil.

     

  

 

NARA

Départ aux aurores pour arriver le plus tôt possible à Nara (qui fête ses 1300 ans cette année), que Natalia puisse voir quelques temples avant de devoir repartir. Les daims, le Kofuku-ji, le Todai-ji, le Kasuga Taisha. Natalia nous a quitté là pour son périple : Nara-Kyoto-Tokyo-Aéroport-Singapour-Maison, le tout en douze heures. Yasmine et moi devions continuer la visite de Nara, mais encore une fois… non. On a fait des aller retour dans la ville en quête d’endroit où changer de l’argent, où manger, et surtout pour moi, où acheter des chaussures ultra confort, mes pieds étaient à la limite de réclamer l’amputation pour stopper la douleur. Une fois réglé tout ça il n’y avait plus de navette pour se rendre au -reste du- palais impérial, la pluie commençait à tomber, moi j’étais morte, donc… direction Kobe.

  

   

 

KOBE

Première fois que j’allais réellement faire la touriste à Kobe. Pas de bol il a plu tout le long.  Le soir on est allé directement au complexe Mosaic, dans le « Harborland », on a diné du non jap avec vue sur le port et la tour de Kobe. Puis installation à l’auberge quasi déserte pour une vraie nuit de sommeil. Le lendemain : Sanctuaire Ikuta, église catholique de Kobe (très moderne), la mosquée de Kobe, grâce à Yasmine on est rentré visité : immam indien, priants malais, femmes pakistanaises, en face de la mosquée une boutique halal où on a discuté avec la vendeuse japonaise-musulmane mariée à un pakistanais, qui nous a expliqué qu’historiquement il y avait beaucoup d’indiens et pakistanais qui venaient à Kobe pour le commerce de la perle, d’où la mosquée et le nom de la rue « pearl street ». J’ai fait mon petit shopping de trucs exotiques que je trouverais jamais à Fukuyama (Yasmine, j’ai fini la chamia en 4 jours!). Ensuite le quartier Kitano et ses anciennes résidences et ambassades étrangères. Le quartier chinois de Kobe, le seul Chinatown à l’ouest du Japon (pourtant ils ne seraient que 12000 et quelques, sur une ville de 1,5 millions d’habitants ça me semble pas énorme). Puis le port, le mémorial du tremblement de terre de 1995 (6400 morts).

    

  

On vous explique comment prier

  

                                                                                                       Jiizzeûss broshing au vent!

 

      

   

  

  

 

Retour à Fukuyama, Yasmine est revenue passer deux nuits. Izakaya, jeux vidéo, photomaton à la jap mais on a pas compris comment ça marchait (je sais pas comment ils font, mais ils agrandissent les yeux), ça allait trop vite pour nous, la prise des photos (on a voulu faire comme sur les modèles exposés dans la cabine, mais on manque de pratique le flash partait avant qu’on ait bien pris la pose!!), le choix des photos, les modifs et déco des photos, on a fait ce qu’on a pu, tout était en jap, et bien sur à ce moment là Keisuke avait décidé d’aller faire joujou plutôt que de nous aider…

  

 

 

THE END.

Merci beaucoup les côpines, ça fait bien plaisir d’avoir de la visite!

Les autres, je vous attends!

 

Voyage éclair à Séoul 30 septembre 2010

Filed under: Coree — julie.l @ 7:24

ENFIN! Avec un an de retard quasi jour pour jour, voici enfin le récit de notre séjour coréen!

Mon visa arrivant à terme, j’ai fait un petit tour au bureau de l’immigration, où j’ai été reçue très chaleureusement comme vous pouvez vous l’imaginer! Et oui, quel que soit le pays, ces gens là sont les pros du welcoming! Même Keisuke a eu un peu peur!! 🙂    Bref le verdict fut sans appel : veuillez quitter le territoire! (au début le type a lourdement insisté : « rentrez en France un mois ou deux et le temps de faire les démarches. » On lui a fait comprendre que c’était impossible mais il a pas laché l’affaire, c’est finalement moi qui aie dit : mais si je vais en Corée 1 jour ça revient au même! sale con! -intérieurement-)De Fukuyama, la destination la plus proche et la moins chère est la Corée, en plus pas besoin de visa, donc pas trop le choix, ça sera Séoul en formule pas chère et voyage express.

Là, je me dois de faire des excuses publiques à la Corée. Keisuke et moi n’avions aucune envie de découvrir ce pays, une destination qui ne nous avait jamais intéressés, je n’avais aucune image de ce pays, et je n’avais pas l’intention d’en avoir. On aurait vraiment préféré aller à Pékin, mais pour cela j’avais besoin d’un visa, Taiwan ou Hong Kong c’était plus loin et plus cher, donc non rien à faire ça sera la Corée.

Qu’est-ce qu’on était cons!!! Mille excuses aux coréens!!!

C’était GENIAL!!!!! Et on compte bien y retourner!

Moi qui m’imaginais Séoul comme une Tokyo médiocre, qui voyais la Corée comme une pâle réplique du Japon, quelle conne!!! Ce pays est beaucoup plus proche de la Chine que du Japon, après un an chez les nippons, putain ce que ça fait du bien de retrouver un peuple VIVANT!!

Séoul. Plus de 10 millions d’habitants. 600 ans d’histoire. Une ville (un pays!) qui s’en est pris plein la gueule à plusieurs reprises : guerres Japon, Russie, Corée du Nord. Mais qui s’en sort finalement pas mal du tout. La ville est un mélange de quartiers modernes à hauts buildings, de grands espaces verts calmes en plein centre, de ruelles labyrinthiques plus « rustiques » qui montent et descendent.

Evidemment pour ceux qui ne sont pas habitués aux villes asiatiques, ça peut sembler très laid, c’est sur que ce n’est pas nos belles villes européennes, mais pour ceux qui ont capté le charme du bordel et des contrastes des villes asiatiques …. Allez à Séoul!

 

Séoul. On voit pas super bien désolée. Il y a l’énorme fleuve Han qui passe au milieu de la ville. Entourée de verdure et de montagnes. Notre hôtel est le point rose à droite de la carte, métro Gangbyeon, loin mais assez pratique. Et le centre ville c’est en gros le carré rose au milieu.

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Le centre ville de Séoul. En rose, tous les endroits où j’ai été. J’ai essayé de rentabiliser au maximum ce voyage! On est rentrés cassés ! Y a encore plein d’autres trucs à voir, mais manque de temps, il a fallu choisir.

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Avant de partir j’avais cherché sur internet TOUT ce qu’il y avait à voir à Séoul. Je nous avais même inscrit à un cours de cuisine coréenne! Mais finalement un « imprévu » m’obligea à repenser tout notre petit circuit. Trop énervée à peine arrivée, heureusement ça n’a finalement pas gâché mon voyage. Nous avons acheté nos billets en agence une semaine avant de partir, il y avait une formule pas chère : billet + hôtel 2 nuits + navette entre aéroport et hôtel pour moins de 250 euros. On signe direct. La fille nous dit juste « à votre arrivée on vous emmenera en boutique duty free », je vois pas trop ce que ça veut dire, mais OK. Finalement pas du tout OK! Ici, je sais pas si c’est parce que les japonais sortent pas souvent de chez eux, mais j’ai eu l’impression d’être prise pour un bébé par l’agence. Ils essaient de prévenir le moindre petit ennui, donc ils expliquent la partie « technique » du voyage très en détails. A l’agence ils nous remettent à chacun une pochette avec par exemple, « rassurez-vous les employés de votre hôtel parlent japonais », ou « comment remplir ta fiche de débarquement »! Sérieux? Y’a besoin de ça? Surtout que les fiches étaient en jap!! A l’aéroport d’Hiroshima, d’où on partait, on était accueilli par les gens de l’agence qui nous expliquait comment trouver notre sortie à l’aéroport de Séoul. Vraiment nécessaire? Le vol a duré 1 heure environ, l’immigration à la cool pas comme chez les nippons, donc on était tous très rapidement sur le sol coréen, prêt à explorer la ville, mais…. non! 11h40 nous étions tous prêt à monter dans la navette, et pourtant nous sommes arrivés à notre hôtel à …. 17h!! Que s’est-il passé? … Le duty free!! Une façon d’envisager les voyages complètement dépassée, j’avais déjà vécu ça version beaucoup moins luxueuse en Thailande et en Chine il y a de nombreuses années. On nous a trainé dans un genre de centre commercial de luxe réservé aux étrangers où tout est duty free. « Rendez-vous dans une heure »! P******. Heureusement c’était le centre ville, donc je suis allée à l’office de tourisme chercher des cartes, des infos, et j’ai pu repérer les lieux. Deuxième halte, pas loin, dans un centre commercial encore plus grand et encore plus luxueux (Prada, Vuiton….), « rendez-vous dans plus d’une heure ». P******! Promenade et déjeuner dans le quartier. Le pire c’est que ce n’était pas que nous, on devait être une dizaine dans notre navette, et personne n’a acheté quoi que ce soit quasi. Enfin, direction les hôtels, tous dans des hôtels différents, dans des endroits différents, et bien sur la ville est dans les embouteillages. Résultat 17h à l’hôtel. Alors que y a des métros et des trains qui pourraient nous emmener partout, même à l’aéroport!! Le coup de grâce fut l’annonce « samedi nous venons vous chercher à 13h20 à votre hôtel »! What the F******!!!! Notre avion est à 18h40!!! J’ai tenté de parlementer avec la Madame dans mon japonais approximatif et en état de colère avancée, mais rien à faire, elle me sort des excuses plus bidons les unes que les autres, mais c’est son boulot! Nous devions partir si tôt car il y a des bouchons, et …. nous devons nous arrêter dans une boutique!!! ARGH. Donc j’ai du annuler notre cours de cuisine et remanier mon programme touristique!

Fini mon coups de gueule passons à Séoul.

 

17h00 arrivés à l’hôtel, 17h05 partis en direction du métro.

Le quartier Myeongdong

Sa cathédrale. Les Coréens sont pour moitié (je crois) catholiques. Il y a des églises partout et les croix en haut des clochers s’allument toutes la nuit, le soir on voit des croix rouges ou blanches partout dans la ville! Et c’est du catholique pratiquant! Y avait du monde à l’église. Les femmes portaient des trucs genre voiles de dentelles pour se recouvrir la tête (et le visage) pendant la prière. Je crois bien qu’à côté y avait aussi l’université catho pour filles. Mais, Myeongdong c’est surtout un des quartiers animés de la ville, un quartier où shoppinger et  sortir le soir.

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Chez nous en petit snack d’après midi, on envisage une glace ou une crêpe, ici il y a le poulpe ou poisson séchés à déguster pendant son shopping!

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Seoul N Tower

De Myeongdong nous avons marché jusqu’au mont (colline?) Namsan où se trouve la Tour de Séoul, au Sud du centre ville. Méandre de ruelles ou rues grimpantes. Contrairement aux japonais qui évitent scrupuleusement de construire dès qu’il y a un micro relief, les coréens, eux, ont construit leur ville sur les collines. Genre Montmartre à grande échelle! Assez crevant, mais super sympa. Du coups, quasi pas de vélo, des bancs et des tables installés partout dans les rues, tout le monde à pied, les gens sont dehors… super sympa! Malheureusement, je ne pense pas que ça passe vraiment en photo. Bref. La tour de Séoul. Une tour quoi! Une tour pour admirer les lumières de la ville la nuit.

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Namdaemon

Son marché, sa porte (qui a cramé l’année dernière, on ne peut rien en voir, en cours de réparation), de jour comme de nuit…

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Deuxième jour.

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Le palais Gyeongbokgung (Le Palais superbement bénie du Ciel)

« … Construit en 1395 pour servir de palais principal à la dynastie Joseon. S’est agrandi au fil du temps, jusqu’à ce qu’il soit réduit en cendres en 1592 lors de l’invasion japonaise. La reconstruction ne débuta qu’en 1867, 20 ans plus tard le palais comptait 330 bâtiments. Le palais fut à nouveau détruit à 90% durant l’occupation japonaise en 1915 sous prétexte de la tenue d’une exposition et de la construction du bâtiment principal du gouvernement colonial japonais. Les travaux de restauration du palais sont en cours depuis 1990… »


(je cite le dépliant du palais, je peux vous ajouter quelques autres phrases du dépliant, vu la masse de touristes nippons qu’il y a à Séoul- ils sont partout- ce dépliant, qui existe également en japonais, doit être très instructif pour ces jeunes qui n’ont pas du apprendre tout ça à l’école!!! « en 1914, le gouvernement japonais démontait la résidence du couple royal pour revendre les pierres à des businessmen japonais…  » « ….Dans le pavillon de la reine, l’impératrice Myeongseong qui, face à l’agression japonaise s’était tournée vers la Russie pour trouver un soutien, fut assassinée en 1895 par les Japonais, coupée en morceaux et brûlée… » Vous avez saisi l’ambiance! 🙂 )

Tout devrait être fini d’ici 2 ans, on peut même dire que la ville entière sera complètement restaurée d’ici 2 ans. Ce palais est donc un gros truc, un peu la Cité Interdite de Séoul. de nombreux pavillons, jardins, pagodes, cours, portes….

Ce qui a le plus impressionné Keisuke et qu’on retrouve ailleurs à Séoul : l’imperfection volontaire dans la pose des pierres

On est arrivé par pur hasard à l’heure du changement de garde, pour les touristes, mais au moins ça donne une petite image des tenues, armes et instruments coréens.

Du palais on a fait une grande balade à travers le nord du quartier Jongno, pour rejoindre le palais Changdeokgung.  Très sympa, des ruelles, des vieilles maisons (hanok) rénovées (dans le quartier Bukchon), des galeries d’art, des étudiants…

 

 

 

Une fois atteint Changdeokgung, on a découvert qu’on ne pouvait pas le visiter librement, qu’il fallait obligatoirement s’inscrire à une des visites guidées, soit anglais soit japonais pas les 2 à la fois, donc nous avons laissé tomber, on est allé dans un petit musée sur le bouddhisme…. Sont-y pas trognons?

  

Insadong

Et après nous avons rejoint Insadong. Une grande rue pietonne assez touristique, des antiquaires, des brocanteurs, des galeries d’art, des artisans, des trucs à touriste, des boutiques originales… Keisuke est allé voir les antiquaires, et là surprise, ils parlaient tous japonais ou chinois, et ils ont été super sympas! D’ailleurs où que ce soit durant ce court séjour, tous les gens que nous avons rencontré se débrouillaient en anglais ou en japonais ou en chinois! Impressionant! Et les gens étaient plutôt cool!

 

 

         

  

 beaucoup de militaires « en perm », ça fait bizarre, mais ça se comprend.

Cheonggye

Après un dîner de barbecue coréen, promenade le long du canal Cheonggye. C’est sympa, un canal qui traverse le centre de la ville moderne, en contrebas, au dessus on peut voir les building, mais ça semble loin, c’est calme, au bord de l’eau, les abords aménagés, ça doit être la balade romantique des couples le soir!

   

Dongdaemon

Pour finir nous avons rejoint le quartier de Dongdaemon (porte de l’est) et son quartier bien animé, son marché de nuit, partout sur les bouts de trotoirs au milieu de divers chantiers, des echoppes se sont installées, tout le monde sort manger dehors, c’est vraiment sympa….

  

  

  

   

 

TROISIEME JOUR

 Pour notre dernier jour, on s’est séparé. Keisuke voulait aller au musée, et moi je voulais continuer la visite de Séoul.

Sanctuaire JONGMYO

Sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1995. Jongmyo est un sanctuaire confucéen dédié à la famille royale de la dynastie Joseon. Ce serait le plus vieux santuaire confucéen, des cérémonies s’y déroulent depuis le 14ème siècle. Ca fait un grand parc, très calme en plein centre ville.

    

   

  

Namsangol village

Je suis ensuite allée au village namsangol. La ville de Séoul a créé un espace pour les touristes où ils ont regroupé des anciennes maisons traditionnelles de l’époque Joseon (14ème – 19ème siècle). Les meubles, les jardins, tout est sensé être le plus authentique possible, le but étant de montrer aux touristes comment les coréens vivaient. C’est blindé de touristes, et le concept même fait que ça semble un peu faux, mais vu que je ne connaissais rien à l’architecture coréenne, c’était intéressant.

  

  

    

Marché Bangsan et Marché Jungbu

J’ai fini ma visite de Séoul par une sympathique promenade à travers la zone des « marchés ». Bangsan, des grossistes en tout genre. Jungbu, marché tradi, 1000 étales, surtout du poisson séché mais pas seulement, je me suis acheté un sac de nouilles coréennes (à base de patate douce), c’est trop bon. C’est, ça s’achète au poids, les coréennes, elles repartaient avec limite des sacs poubelle plein.

           

    

   

     

              

    

  

    

 

THE END… ou presque!

Je vais vous montrer un peu ce qu’on a mangé durant ces 54 heures coréennes

petit déjeuner

  le maki est coréen et non jap

   

déjeuners et dîners

  

  

   

   

et enfin la magie des restau coréens. Qu’ on commande un plat ou deux plats, on se retrouve avec 10 assiettes différentes sur la table, ils servent tous des petites choses gratuites, et à volonté. La petite salade verte gratuite de chez Buffalo grill peut aller se rhabiller!!

    

 Par exemple là, on a juste commandé la viande qui grille et voilà!

 

 

 

Discriminations en pagaille 25 septembre 2010

Filed under: Faits divers — julie.l @ 6:11

Dû à des chocs nauséeux expérimentés dernièrement, je me vois obligée aujourd’hui de vous parler des discriminations « ethniques » au Japon. Ca risque d’être long! 

 Avant toute chose -je me protège en cas d’attaques!- j’admets qu’un article similaire sur les discriminations ethniques en France serait tout aussi long!! Malheureusement. Avis à mes con-citoyens, prouvez-moi que vous avez changé en 2012!

Mais la France n’est pas l’objet de ce blog, alors revenons à nos nippons.

Selon un rapport de l’ONU datant de 2008, les communautés les plus touchées par le racisme et la xénophobie au Japon sont :  -les Buraku, les Ainou, l’ethnie d’Okinawa; -les descendants des anciennes colonies japonaises (Coréens et Chinois); -et enfin les nouveaux migrants d’Asie, d’Afrique, d’Amérique du Sud, et du Moyen Orient.

En France nous sommes des grands habitués des discriminations envers ces deux dernières catégories, mais là je voudrais surtout vous parler du premier groupe.

Je vais tout de même vous dire quelques mots sur les Coréens, car j’ai une anecdote avec une de mes élèves. Lors de la colonisation japonaise en Corée, les Coréens sont devenus des sujets à la merci des nippons, 5.4 millions de Coréens ont été ainsi dispersés à travers l’empire en travail forcé. D’autres poussés à fuir la misère corèenne -causée par les politiques japonaises- ou à fuir le massacre de l’île de Jeju et la guerre de Corée vont venir au Japon. La plupart de ces Coréens vont retourner au pays une fois les guerres finies, mais une partie va rester. Le Japon n’autorisant pas la double nationalité, et n’autorisant la naturalisation qu’à condition de prendre un nom japonais (subtile humiliation), la plupart de ces Coréens vont choisir de conserver leur nationalité. C’est pourquoi aujourd’hui encore, parmi les 900 000 Coréens vivant au Japon, 284 000 se sont naturalisés et 515 000 n’ont que le statut de « résidents permanents ». Ces Coréens sont appelés les Zainichi (résidents au Japon). [faits divers: la communauté nord-coréenne japonaise enverrait près de 200 millions de dollars par an en Nord-Corée. Il existe 218 écoles nord-coréennes au Japon et 1 université]. Beaucoup de Coréens, pour limiter les discriminations utilisent un nom japonais dans la vie courante, la plupart vont dans des écoles japonaises et ne parlent plus coréen…  Je n’ai pas encore vu ou entendu quoi que ce soit par rapport aux Coréens, et la Corée a -il me semble- beaucoup plus la quote que la Chine, ça c’est clair! Et contre les Chinois j’en ai entendu des choses. Et pourtant, malgré tout, une de mes élèves m’a avouée après 9 mois, qu’elle était coréenne. Je suis restée sur le cul. Elle m’a dit qu’elle n’aimait pas le dire aux gens, et m’a fait comprendre de ne pas le répéter. Depuis qu’elle a 5 ans, ses parents lui ont plus ou moins interdits de parler coréen, l’ont forcé à dire « maman » en japonais, pour être assimilé au maximum. Sa famille a de l’argent, elle a fait des études, étudié en Angleterre, intelligente, elle a un travail…mais elle a visiblement encore besoin de cacher ses origines.

 

Passons aux Ainous. L’ethnie aborigène, arrivée au Japon en -1300, soit 1000 ans avant l’arrivée des WA -les Japonais actuels- arrivés de Corée. Les Ainous étaient de type caucasien, un mélange Asie Centrale, Russie et Mongolie. Au fil de l’histoire les Ainous ont été discriminés, rejetés, refoulés au Nord du Japon, à Hokkaido, l’assimilation forcée à également fait disparaitre leur culture. On ne compte aujourd’hui que 150 000 Ainous, mais beaucoup cachent leurs origines ou ont cachés leurs origines à leurs propres enfants pour se protéger du racisme. Depuis 1960, les associations Ainoues ne cessent de plaider pour leur droit à la différence. Finalement, en 1997 une loi pour la promotion de la culture Ainoue est passée, des musées sont créés, la culture ainoue apparait dans les manuels scolaires, un journal en langue ainoue est publié… Aujourd’hui ils subiraient encore des discriminations, mais vu qu’ils sont concentrés à Hokkaido, je connais très mal la question.

 

Enfin. Je veux surtout vous parler des Burakumin. Mais pour ça, désolée, il va falloir que je vous fasse un petit cours d’histoire japonaise -dans la mesure de MON possible-, pour que vous compreniez la construction mentale de cette discrimination (qui fout la gerbe! … oups pardon ça m’a échapé).

Tout a commencé durant la période de Sengoku, 15ème et 16ème siècle, le pays est divisé en clans qui se font une guerre continuelle. Trois hommes vont réussir à unifier le pays : Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi, Ieyasu Tokugawa. Le clan Tokugawa va sortir vainqueur de ces siècles de luttes, instaurant l’ère EDO 1603-1867. Edo en quelques mots : fermeture du Japon, interdiction aux étrangers de s’approcher du Japon, interdiction du christianisme, mais surtout, pour le problème qui nous interesse ici, création d’une système hierarchique de castes. On peut dire que tout cela résulte de stratégie politique plus que d’une réelle idéologie, ils voulaient avant tout assurer l’unité du pays -avec eux au pouvoir évidemment- et ont tout fait pour controler la population, éviter toute ascencion d’un possible clan rival. L’ère MEIJI va succéder aux Takugawa, et abolir en 1871 le système de caste, pourtant 140 ans plus tard, dans le Japon d’aujourd’hui le plus grande discrimination ethnique du Japon reste encore une conséquence de ce système.

Ce système a été pensé par Toyotomi Hideyoshi. Lui-même issu d’origines modestes, fils de fermier, il a exercé diverses professions avant d’être à 20 ans le domestique d’un samourai qui va le prendre sous son aile. 30 ans plus tard il deviendra Premier Ministre! Afin de contrôler la population, et bien conscient de par sa propre expérience des capacités des « petites gens », il va penser un système de quatre castes : les samourai, les guerriers, étant en haut de la hierarchie; suivis des paysans (ceux qui créent) ; puis les artisans (ceux qui transforment) et enfin en bas de l’échelle les marchands (ceux qui ne font rien si ce n’est gagner de l’argent!). Grâce à ce système ils vont pouvoir interdire le port d’armes par d’autres castes que celle des samourai, et ainsi exiger le désarmement des paysans. Limitant les rivaux possibles. Ce système instrumentalise des idées bouddhistes qui considèrent comme sales l’argent et … le sang à des fins stratégiques. Ils ne vont donc pas s’arreter là, et créer les « hors caste », les burakumin (« habitants du hameau »). Les burakumin sont constitué de 2 groupes les Eta (« plein de souillures »), et les Hinin (« non-humain »). Les Hinin comptaient les mendiants, les saltimbanques, les criminels, le bas de l’échelle, MAIS leur appartenance à ce groupe n’est pas héréditaire, elle dépend de leur activité comme toutes les autres castes, donc on pouvait sortir de cette caste. Pour les ETA, c’est complètement différent, ils ont été déclarés ETA il y a 200 ans et donc toute leur descendance est encore aujourd’hui considérée comme BURAKU, aucun moyen d’en sortir quelque soit leur situation professionnelle ou économique. Dans le Japon d’aujourd’hui les castes ont disparu en majeure partie, deux castes perdurent malgré tout, officiellement ou officieusement : la caste impériale et les buraku. La notion de Buraku n’a aucun fondement religieux, racial, économique ou social, donc je n’arrive absolument pas à saisir comment cet élément peut encore avoir autant d’importance dans la société, ça me dépasse. La seule chose qu’ils ont en commun c’est que leurs ancêtres ont exercés à un moment la même profession, c’est hallucinant. Les ETA étaient à l’origine les gens qui travaillaient « le sang », c’est à dire ceux qui travaillaient dans les abattoirs, les tanneries ou les boureaux, des tâches considérées indignes. Fait qu’il est important d’ajouter pour expliquer la création de cette caste, selon les historiens actuels, il semblerait que les rivaux aux fondateurs de l’ère EDO, ceux qui constituaient des menaces potentielles ont été désarmés, déplacés, et forcés de travailler dans « le sang », de devenir des ETA, les rendant inoffensifs. Cette caste semble n’avoir été créée que pour immobiliser les opposants à un pouvoir il y a 200 ans, et pourtant….

pourtant en 2010, aujourd’hui, les parents d’un ami de Keisuke s’opposent au mariage de leur fille, car elle veut épouser un descendant de BURAKU. En plus ces parents sont professeurs. A l’école au Japon ils ont des cours dédiés à la question des Buraku, et on leur rabache de ne pas les discriminer, et voilà ce que ces profs font… La honte! La gerbe! 

Les ETA vivaient à part, dans les campagnes ou dans des ghettos dans les grandes villes (aujourd’hui encore certains de ces quartiers subsistent), ils étaient évités par le reste de la population, ils avaient leurs propres temples car ils étaient interdits d’aller dans les autres, interdits de posséder des rizières ils étaient refoulés souvent au bord des rivières, interdits de dîner en ville, ils devaient retourner dans leur quartier à la tombée de la nuit, la discrimination était encouragée, c’était un moyen de contrôle sur cette population, les noms post-mortem (cf mon premier article, après la mort, les moines donnent un nouveau nom au défunt) des Buraku composaient souvent les caractères « bête », « ignoble », « servant »… En 1859, un magistrat déclare « un Eta vaut 1/7 d’une personne normale ».

Avec la Suiheisha d’avant guerre et la Buraku Liberation League d’après guerre, les buraku s’organisent pour lutter pour leurs droits, Jiichiro Matsumoto est considéré comme « le père de la libération des Buraku ». Dans les années 60 des campagnes de rénovation des ghettos buraku sont menées, plus tard dans certaines régions du Japon des lois sont passées pour permettre aux Buraku de recevoir des pensions de compensation aux discriminations subies. Ce système est malheureusement -j’ai l’impression- l’une des raisons des préjugés persistants envers les buraku aujourd’hui, ils sont vus comme des gens qui ne font rien de leur journée mais perçoivent des pensions de l’Etat (et vers Fukuyama, j’ai l’impression qu’ils sont vus comme des gens dangereux, je vous répete ce qu’une japonaise m’a dit :  » si tu dis le mot buraku en public, ils peuvent venir chez toi et brûler ta maison, ou enlever tes enfants ». no comment. J’ai trouvé un autre chiffre, 60% des yakuza du pays serait descendants de buraku).  Pour pouvoir toucher ces pensions il faut cependant se déclarer ouvertement Buraku, ce que beaucoup préfèrent ne pas faire et continuent à cacher leurs origines, ce que je comprends, car quelque part, dire même « je suis buraku » ça ne veut rien dire, ça n’a aucune signification concrète -si ce n’est les potentielles discriminations subies.

Aujourd’hui il y aurait 3 millions de Buraku au Japon. La plupart dans l’ouest du pays. La discrimination est la plus importante dans les villes de Kyoto et Osaka et dans les province de Hiroshima (!) et Hyogo. La discrimination est surtout flagrante au moment des mariages, mais aussi dans la recherche d’emploi et parfois même de logement.

Il y a 10 ans, quand K était à l’université, un soir, un de ses amis lui a révélé son grand secret « je suis buraku », à Fukuyama la situation des buraku est un peu particulière, donc pour K ça n’avait rien de particulier d’entendre quelqu’un dire ça, mais apparemment pour son pote c’était un truc super dur à dire. Après ils ont un peu parlé de ça, et ce mec lui a expliqué qu’il n’arrivait pas à trouver de petits boulots parce qu’il était descendant de Buraku.

Il n y a jamais eu de premier ministre japonais descendant de Buraku, les descendants de Buraku sont de fait interdits dans la police impériale et à la préfecture de police de Tokyo…

Mais comment savoir qui est Buraku me direz-vous? C’est là toute l’astuce. En 1975, un livre a été sercretement édité à Osaka et acheté par les plus grandes entreprises du pays et par les agences chargées de vérifier les origines des futurs mariés (et oui les famille payent le service de ce type d’agence pour rechercher le pedigree des futurs conjoints de leurs enfants), ce livre recensait tous les noms de famille de Buraku et leurs lieux de résidence. Ce livre est aujourd’hui interdit, mais les exemplaires d’origine circulent toujours ( même des gens comme K., ses parents lui ont appris certains noms de famille de Buraku, donc il pense que certains de ses amis proches sont peut-être descendants de Buraku, mais jamais il ne pourra en parler ouvertement avec eux, c’est un sujet ULTRA tabou, K. m’a conseillé de ne même pas prononcé ce mot en public). La vérification des origines familiales est également devenue illégale et bien qu’elle soit de moins en moins pratiquée, elle a toujours cours dans certaines familles. On dit que pour les jeunes d’aujourd’hui, 60 à 80% des buraku se marient avec des non buraku, alors que pour les personnes âgées de 60 ans aujourd’hui, ce n’était vrai que dans 10% des cas.

Donc ça s’arrange… mais y a encore du chemin à faire…

 

 

 

Naoshima pour notre coton 23 septembre 2010

Filed under: Arts,Tourisme Ouest Honshu — julie.l @ 12:06

1 an est passé, pour l’occasion on est allé à la découverte de Naoshima pour la journée, une petite île au sud de Okayama. La veille on a fait la route jusqu’à Okayama pour se rapprocher pour le lendemain. Promenade dans Okayama, par le plus grand des hasards on a trouvé une « fromagerie ». J’ai ricané en voyant le nom, et finalement j’avais tort c’était une vraie petite fromagerie, avec du vrai fromage, mais bon… la petite part de brie à 6 euros ça fait réfléchir! On s’est quand même fait plaisir (enfin, je me suis fait plaisir…) avec assiette de fromages et jambon cru en apéro. On a poursuivi notre route, et avons atterri dans un restaurant espagnol pour le dîner. C’est la première fois de ma vie que j’allais dans un restau espagnol (hors Espagne), ça change, ça fait plaisir. Tout ça n’a pas grand intérêt pour vous, mais pour moi SI! 🙂 .    Bref… Naoshima.

 

 

Naoshima, petite ile de 14 km², 3500 habitants, à priori rien qui la différencie des milliers d’iles de la mer intérieure et pourtant ici le touriste étranger est présent… pourquoi?

Cette ile est devenue depuis une vingtaine d’années un haut lieu de l’art moderne!

Mon cher mari voulait visiter les musées de Naoshima depuis bien longtemps, mais les musées fermant le lundi, le seul jour ou monsieur ne travaille pas, il n’en avait jamais eu l’occasion. Cette année pour la première fois se tenait le « Setouchi international art festival », un festival international d’art qui se déroule sur 7 iles de la mer intérieure pendant 100 jours non stop. Il a cru que c’était sa chance, mais ….non, seuls les musées de l’ile de Naoshima restait fermés le lundi durant le festival. Pas de bol!

 

Tant pis on a loué des vélos et on fait le tour de l’ile pour aller voir les musées de l’exterieur! 🙂 Il y a tout de meme pas mal de statues ou bâtiments d’art contemporain en exterieur, donc on a quand même vu des choses, mais c’est vraiment à refaire et cette fois avec les musées! Je ne suis pas specialiste de l’art contemporain, certains trucs étaient à mon goût assez ridicules, mais je ne ferai pas de commentaire, je vous laisse admirer par vous même.

 

 

 « I ♥ Yu » par Shinro Otake, un  vrai bain public japonais entièrement décoré par un artiste

   photo d’une photo du bain

     

 

Haisha par Shinro Otake, dans le cadre du House Projetc, qui consiste à convertir d’anciennes maisons du village en espace ou s’expose des artistes contemporains. Toutes les maisons du House project étaient fermées, donc j’ai que ça à vous montrer.

 

 

 

 

l’ile de l’île, oeuvre franco-japonaise

 

Les 3 musées : Benesse House, Chichu Art Museum et Lee Ufan Museum étaient malheureusement fermés, mais dans le parc du Benesse House il y avait pas mal de choses à voir :

  

 

 

 

 

 

 

Au port de Naoshima on est accueilli par ….

  

 

 

Ce qui est marrant, c’est que tout ça a inspiré les gens du coin, certains font des tentatives -plus ou moins heureuses – chez eux!

 le sol est recouvert de pièces de monnaie

 « réparation » d’un mur de maison abimé

   regardez ce qui tient le portail

 

 

 

 

SUMMER 2010

Filed under: Vie quotidienne — julie.l @ 3:11

Escapade forestière avec Nancy a Taishakukyo, au nord de Fukuyama. Promenade le long de la rivière dans la forêt, petites grottes, trempette.

  

O Bon… Comme d’hab prières en famille pour le grand pere mort y a deux ans. Après ça repas à la jap :

une fois libérée de cette obligation j’ai pu aller voir le festival d’O bon dans les rues de la ville.

 

 

le rituel feux d’artifice d’O bon le long de la rivière

 

Le dernier soir d’O bon (ça dure plusieurs jours), en revenant de la plage avec Keisuke on est tombé par hasard sur un « Toro nagashi ». Un rituel qui consiste à mettre à la mer ou à la rivière une lanterne carrée le dernier soir d’O bon pour guider les esprits vers leur retour dans l’autre monde. Pendant O bon, les esprits des ancêtres de la famille viennent rendre visite aux vivants, et à la fin d’O bon on leur dit au revoir et on les guide pour retrouver le chemin du retour. Les familles font des lanternes en papier carrées, certains les décorent, à l’intérieur ils placent une bougie et parfois des offrandes, et ils inscrivent sur le papier de la lanterne le nom du défunt. Avant de mettre la lanterne à l’eau, ils plantent des bâtons d’encens sur la plage et y vont de leur petite prière. Le toro nagashi n’est pratiqué que dans les villes ou quartiers en bord de rivière ou  de mer. 

 

Plage-s avec Keisuke… (oui, oui, vous ne rêvez pas il a la bière à la main, ça c’est la plage version nipponne! et encore lui c’est la version light. Les japonais font des barbecue sur le plage, pour ça il ramène 50 kg de munitions : tables, chaises, barnum, glacièresssss, bâches…. plein de trucs! c’est pas juste le petit pique nique un sandwich sur ta serviette, non, non, non! résultat les plages sont des POUBELLES!!)

    

Barbecue à la maison et « feux d’artifice »

 

Karaoke avec des habitués d’Ichijiku

Barbecue en bord de mer avec les habitués d’Ichijiku

  

 

COURS DE CUISINE COREENNE 19 septembre 2010

Filed under: Coree — julie.l @ 5:01

Encore méconnue en France, j’ai découvert la cuisine coréenne il y a 7 ans en Chine. J’avais goûté quelques plats typiques, mais pouvant manger de la succulente cuisine chinoise quotidiennement, je ne m’étais pas trop étendue sur le sujet.

 

Depuis mon installation au Japon, les choses sont différentes!
La cuisine japonaise étant ce qu’elle est, je me rabats sur les autres cuisines à disposition, et il se trouve que la cuisine coréenne est ici très populaire, certains plats sont même entrés dans la cuisine familiale japonaise de base. Je suis bien obligée d’admettre que mon goût pour la cuisine coréenne s’explique aussi par mes pulsions carnassières qui ne peuvent absolument pas être assouvies par la cuisine japonaise! Mon premier coup de coeur fut donc le yakinuku, l’adaptation nipponne du barbecue coréen. Premier élément.
Quand j’étais à Pekin, j’avais suivi une série coréenne (les séries coréennes sont très très populaires partout en Asie), une serie asiatique qui avait reussi à me faire rire, il en a pas fallu beaucoup plus pour faire de moi une fan de cette serie et de m’acheter tous les dvd (bon ok, y en a pas beaucoup, c’est juste une saison). Deuxième élément.
Enfin et surtout, l année dernière, contraints et forcés, Keisuke et moi avons découverts Seoul, et j’ai ADORE! Troisieme element.

 

Et voila, c est la seule explication que je peux fournir pour expliquer le très soudain interêt que j’ai pour ce pays (qui tout au long de mes 8 ans d’études du chinois, ne m’avait JAMAIS JAMAIS motivée à aller même regarder une photo de ce pays voisin). Le hasard aidant aussi, en donnant des cours au YMCA, j ai rencontré une prof de coréen qui m a dit qu elle donnait des cours de cuisine corèenne, et voila! c’était réglé! je me suis inscrite tout de suite. Voila donc 4 mois que j’apprends la cuisine coreenne, a raison d’un cours par mois, autant vous dire que je suis encore loin d’être capable de vous faire une dîner coréen, mais bon…. patience!

 

Au fur et à mesure des cours, je rajouterai les photos et présentations des plats qu’on fait.

 

 

BUCHIMGAE / PAJEON (sur internet je trouve les 2 noms, je ne sais pas la différence)

On peut voir ça comme des pancakes aux légumes, viandes, fruits de mer, ce qu’on veut. Là on a mélangé farine, eau, légumes, viande, kimchi, sauces… on le poêle à l’huile de sésame …et voilà!

 

NAENGMYON : nouilles froides coréennes

soupe fade très froide (en l’occurence glacée! c’était de la soupe en glaçon!), longues nouilles à base de diverses céréales, du concombre, de la poire, de la moutarde coréenne, de la pâte pimentée…. servies dans un bol en métal. a l’origine un plat de Nord Corée.

 

JAPCHAE (trop bon!) = nouilles sautées aux légumes

Des légumes sautés (champignons, carottes, oignons, épinards…) qu’on mélange à des nouilles coupées (nouilles céllophanes, qui sont de snouilles à base de patate douce, j’adore) avec sésame, huile de sésame, sauce. On a rajouté du porc.

(le seul plat que j’ai pas pris en photo, donc je pique une image sur internet.)

 

KONGNAMUL BAB  = riz aux pousses de soja.

Là on a rajouté du boeuf, en ensuite mélangé avec de la pâte pimentée. très bon.

 

NAMUL = légumes assaisonnés

On peut faire des namul avec n’importe quel légumes. Les assaisonements varient. On en sert plusieurs sortes à la fois. En Corée, dans les restaurants, les namul sont gratuits, ils en amènent plein de différents sur la table. J’adore particulièrement les namul de soja et les namul d’épinards. Là on a fait namul, soja, épinard, champignon, radis blanc, et pousse de fougère (oui, oui, ici ils mangent ça, je trouve ça dégueulasse)

 

Sauce pour viande grillée. (Je ne suis pas encore sûre du nom coréen,peut-être sauce bulgogi, Yangnyum Kanjang? La prof nous donne les noms en jap…).

 A base de sauce de soja, sucre, huile de sésame, sésame, ail, gingembre.

 

Sauce pour le porc grillé. (je crois, même problème qu’au-dessus). A peu près la même chose qu’au-dessus mais la base n’est pas la sauce soja, on utilise ici le Gochujang, LA sauce coréenne, une pâte de piments et riz gluant fermentés. j’ai utilisé cette sauce pour plein de plats différents, c’est super bon.

Enfin, le fameux kimchi!  Sauce pimentée dans laquelle les coréens font marinés toutes sortes de légumes (principalement le chou chinois). Je pense qu’ils doivent en manger quasi tous les jours.   Ail, gingembre, miel, poudre de piment, jus de bébé crevettes…

  

 

 

 

 

Selon l’état civil nippon l’Homme aurait déjà atteint l’âge de 200 ans!

Filed under: Faits divers — julie.l @ 2:59

La tradition au Japon veut que les villes offrent des cadeaux d’anniversaire à leurs centenaires, bien souvent ils sont remis à la famille. Mais début août, ce tokyoite de 111 ans devenait le doyen de la ville, les policiers venus lui remettre son cadeau ont demandé pour l’occasion à le rencontrer en personne, la famille a du aller un peu trop loin dans les excuses bidons, et éveiller les soupçons, tres vite vérifiés : Cet homme de soit-disant 111 ans a été retrouvé momifié dans son lit, il était mort depuis une trentaine d’années, sa famille n’avait pas signalé sa mort pour continuer de toucher sa pension de retraite!

 

L’affaire a fait scandale dans les médias, et le gouvernement s’est lancé dans une vaste opération de « retrouvons nos centenaires », chaque ville est chargée de vérifier que tous ses centenaires sont reellement vivant et non en train de pourir dans la niche du chien (les os d’une femme soit-disant centenaire ont été retrouvés dans le sac à dos de son fils! elle était morte depuis des années. Il dit qu’il n’avait pas l’argent pour l’enterrement…). Ils ont jusqu’a la fin du mois pour mettre à jour leurs données, mais déjà aujourd’hui un chiffre hallucinant est tombé…

Plus de 234 000 centenaires inscrits à l’état civil sont introuvables à leur adresse officielle!!!  Ce chiffre comprend 884 personnes qui devraient être âgées de 150 a 200 ans (!!) et 77 000 de plus de 120 a 150 ans!

En fait  la doyenne mondiale actuelle a 114 ans, une japonaise. Pour les statistiques démographiques ce ne sont pas les données de l’état civil qui sont utilisées, donc ces 234 000 centenaires introuvables ne devraient pas modifier le chiffre officiel de 40 000 centenaires nippons.

 

Mais les nippons sont bien remontés contre leur administration qu’ils accusent de « rien foutisme » ce qui explique pour eux cette abération des chiffres de l’état civil. D’autres trouvent là la preuve du manque de communication entre les diverses administrations. D’autres crient à l’arnaque aux pensions de retraite. D’autres y voient la destruction du système familial japonais (un système dont je souhaite la destruction! Tout le Japon est organisé par le système de famille, c’est très long à expliquer donc on verra ça une autre fois). Parmi ces 234 000 personnes introuvables et sans déclaration de décès, le gouvernement pense qu’une partie est morte durant la guerre ou à l’étranger, mais ça ne peut pas tout expliquer.

Le recensement, ironie du sort, va avoir lieu le mois prochain (je crois), on va voir si les chiffres vont bouger, si ceux qui cachent des cadavres dans les placards, de crainte d’être pris, vont changer leur déclaration cette année…

 

Halte aux mukade! 7 juin 2010

Filed under: Vie quotidienne — julie.l @ 4:33

J’en ai pris un en photo, alors c’est l’occasion de vous montrer la terreur de nos printemps et été, en automne ce sont les frelons qui arrivent à se faufiler dans la maison par dizaines, mais par beau temps l’insecte qui nous oblige à inspecter les murs quand on rentre dans une pièce, c’est le mukade. Venimeux, apparemment beaucoup plus douloureux que la piqure du frelon et on enfle. Super, non? L’année dernière on en a trouvé 7 dans la maison, cette année nous en sommes déjà à 6, notre contrôle des frontières est visiblement inefficace!!

 

Passage par Takamatsu (Shikoku) 6 juin 2010

Filed under: Tourisme Shikoku — julie.l @ 3:35

Keisuke devait aller voir un client à Takamatsu, je me suis donc incrustée dans la voiture pour aller y jeter un oeil. C’était pas le jour idéal, une journée sous la flotte, 24/24, non stop, mais tant pis. Takamatsu, au Nord de Shikoku, capitale de la province de Kogawa.

Pour rejoindre l’île de Shikoku, nous sommes passés par le pont Seto-Ohashi, c’était la première fois que je le prennais sous un déluge, j’étais pas fière au volant, le pont fait 13km, pendant 13 km je n’ai même pas entreaperçu la mer tellement la visibilité était bonne, mais surtout 13km au-dessus de la mer, y avait un de ces vents, la voiture zigzagait toute seule!!

Par beau temps, ça donne ça.

Takamatsu.

Visite du jardin Ritsurin.

« Parmi les parcs possédant le label national de « paysage exceptionnel », Ritsurin est le plus étendu. Il s’adosse au mont Shiun et est constitué de 6 bassins et de 13 collines artificielles. Connu depuis l’époque Edo en tant que parc de style Kaiyu (une promenade circulaire autour d’un bassin central), son terrain et ses amoncellements rocheux créent un équilibre élégant entre la nature et la pierre ». La construction du parc commence à la fin du 16ème siècle, et s’achève en 1745. Durant toutes ces années des générations de seigneurs Sato, Sanuki, Matsudaira s’y succèdent, c’est à la restauration Meiji au 19ème que le parc devient propriété du gouvernement et ouvre au public.

Ensuite Keisuke m’a rejoint pour aller faire une balade dans le parc des ruines du chateau -toujours sous la flotte…

ce mini pin qui a décidé de pousser sur la roche a 15 ans!

 

FUKUYAMA BARA MATSURI 2010 27 Mai 2010

Filed under: Fetes nipponnes — julie.l @ 2:05

Le festival de la rose de Fukuyama. La grosse fête de la ville, elle se tient tous les ans au printemps. L’année dernière j’y étais pas allée car il pleuvait, donc c’était mon premier Bara Matsuri! Les Matsuri, fête, festival, dans l’année y en a plein, c’est souvent un peu le même style, mais franchement c’est un truc à voir, même une ville d emerde comme Fukuyama semble subitement sympa et en vie lors d’un matsuri!!

dans les rues piétonnes de la ville, dans le parc de la bibliothèque, dans le parc aux roses, et dans le parc du gymnase Rose Arena, plein de stands de bouffe, d’animations en tout genre : danse, cirque, jeux pour enfants, ateliers création….stands d’associations,  d’entreprises, d’écoles….scène pour les spectacles des clubs variés de la ville : danse moderne, hip hop, aerobic, musique traditionnelle… spectacle de has been du petit écran, beaucoup de monde, beaucoup de vélos à garer, locations de poussettes et fauteuils roulant!!

Le point fort du week-end : la parade! 3h de parade avec différentes formations : fanfare de Fukuyama, le club de majorettes (ca faisait des dizaines d’années que j’avais pas vu de majorettes!!), des asso, des entreprise, des écoles maternelles, des écoles de danse de hulau (danse hawaienne super populaire au Japon! elles étaient peut-être 200), délégation bulgare (jumelage avec une ville bulgare, aussi spécialisée dans la rose), groupe de coréens, groupe de brésiliens, et après des ensembles de danseurs de yosakoi et autre qui viennent parfois d’autres villes. Sur youtube j’ai trouvé plein de vidéos de ces danseurs à la parade de Fukuyama (dont une on me voit, mais c’est pas celle là que je vous mets), je vais voir si j’arrive à les mettre directement sur cette page..

Obama et Lincoln en plastique, pour le désarmement nucléaire!

 

Back to Kyushu : Koga et Kokura 26 Mai 2010

Filed under: Tourisme Kyushu — julie.l @ 6:13

Début avril Keisuke et moi étions invités à passer le week-end chez un couple de Kyushu.  Le mec est un de ses clients. Mais pas un client tout à fait comme les autres, un client chez qui il était ravi d’aller passer le week-end! Ils habitent dans la campagne au nord de Fukuoka, à Koga.

Ils ont acheté une vieille maison japonaise, qu’ils sont en train de rénover eux-mêmes, ce qui est très très rare au Japon. Et faut voir comment il rénove, c’est beau. J’aimerai bien voir la tête que ça aura quand tout sera fini.La maison est super grande, un grand jardin avec des bâtiments dans le jardin, c’est l’ancienne propriété d’un riche fermier.

L’enceinte de la propriété                                                                         L’entrée

La maison, du moins une partie

On entre, dans une pièce en terre avec une balançoire      Une pièce en carrelage, la 1ère fois que je vois ça au Japon

Les deux pièces principales                                                                  La pièce déco !?

La cuisine                                                                                               Le bureau de monsieur

Au premier étage, cette pièce, sans mur, juste des pans de bois amovibles

La salle de bain un peu exhib’!

Ils sont professeurs-chercheurs à l’université de Kyushu, une des meilleures universités du pays, avant ils étaient à l’université de Kyoto, du même niveau. Lui est chercheur en développement chez l’enfant et le primate. Elle est chercheuse spécialisée sur les yeux des primates. Ils sont publiés en Europe et aux USA, et sont amenés à aller à l’étranger dans le cadre de leur boulot. Que dire d’autre…. la quarantaine, pas d’enfant, parlent anglais, calmes, anti-portables …

Pas l’habitude d’être avec des gens intelligents! Surtout ici à Fukuyama, c’est le néant culturel!!!

On était invités à l’occasion d’un dîner qu’ils organisaient chez eux, très très rare au Japon, personne n’invite personne chez soi, ils se retrouvent toujours à l’extérieur. Et vu le dîner, j’imagine bien ce couple en train d’organiser des dîners bien réfléchi, sur un thème, dans le but de présenter des gens qui ont des points communs les uns aux autres. On était une quinzaine, quasi tous avaient déjà été en France, un y a même vécu 1 an et demi, un jeune trop cool, et un autre y va tous les ans dans le cadre d’un échange d’atelier entre artistes, car oui, l’autre thème on va dire, c’était les céramistes ou des gens qui ont des galeries d’art. C’était sympa. Le dîner c’était barbecue de poissons et fondue « boeuf-cresson au vin rouge ». Ils avaient l’air tous enchanté de cette recette, j’ai trouvé ça assez crade, forcément le goût de vin rouge, c’est pas mon truc. Le cresson, Keisuke et le mec étaient allés le cueillir direct dans la rivière à côté de chez eux. Nature, nature!

Le lendemain, nous sommes allés tous les 4 nous promener dans un « temple-parc-aire de jeux-zoo-boutique », ensuite ils nous ont invité à déjeuner dans un restau sur la plage.

Sur la route du retour, avec Keisuke, on en a profité pour aller voir un peu Kokura. La grosse ville tout au Nord de l’île de Kyushu. Petite promenade dans les rues commerçantes, le marché, le chateau et son parc (plein de gens en train de faire des hanami) et enfin le riverwalk kitakyushu (vous vous souvenez du gros centre commercial à Fukuoka, Canal city, et bien c’est la même équipe qui a conçu le riverwalk, 5 bâtiments de forme géométrique et de couleur différentes pour un ensemble qui abrite théâtre, musée, restaurants, boutiques, bureaux… juste à côté du chateau)

L’endroit                                                                                    L’envers